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La fille d'André Franquin ne veut pas trahir la volonté de son père

La fille d'André Franquin, Isabelle, n'a pas souhaité commenter le nouvel album de Gaston Lagaffe estimant que cela irait à l'encontre de la volonté de son père. De son vivant, l'auteur avait en effet répété à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas voir ce célèbre antihéros de bande dessinée lui survivre sous le crayon d'un autre dessinateur. Dupuis publie mercredi un nouvel album de Gaston Lagaffe plus d'un quart de siècle après le décès de son créateur.

Au terme d'une procédure d'arbitrage entre Mme Franquin et l'éditeur, il était ressorti au printemps dernier que la publication de l'album était autorisée à condition de solliciter l'approbation de la fille du créateur. De son côté, Isabelle Franquin était en droit de refuser le projet uniquement sur la base de motifs éthiques ou artistiques.

Mme Franquin a cependant refusé de faire jouer ce contrôle de droit moral et s'est donc abstenue de consulter la nouvelle publication. Dans un communiqué diffusé lundi après-midi par son avocate Martine Berwette, elle estime que commenter l'œuvre "aurait constitué une forme d'aval à cette entreprise de résurrection de Gaston".

"Je ne pouvais exercer de droit moral sur quelque chose qui n'aurait jamais dû exister car allant totalement à l'encontre de la volonté que m'a exprimée mon père à maintes reprises, à moi, mais aussi à mes enfants, mon entourage, à ses amis et à ses confrères", écrit-elle.

Malgré la position d'Isabelle Franquin, Dupuis a persisté et "Le Retour de Lagaffe", écrit et dessiné par le Canadien Marc Delafontaine (Delaf), sort ce mercredi en librairie. Les responsables de Dupuis "écrabouillent complètement la volonté de Franquin, en faisant croire qu'ils sont dans leur bon droit", s'insurge Frédéric Jannin, humoriste et dessinateur qui a collaboré avec Franquin notamment sur "Les Démêlés d'Arnest Ringard et d'Augraphie" à la fin des années '70.

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