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Dans ce nouvel épisode de Capital Santé, il sera question des cardiomyopathies. Il s'agit d'une maladie cardiovasculaire peu mentionnée, mais qui concerne pourtant de nombreuses personnes. Pour en parler, le directeur du service de cardiologie à l'hôpital Erasme, Antoine Bondue.
Président du comité scientifique de la Ligue Cardiologique et directeur du service de cardiologie à l'hôpital Erasme de Bruxelles, Antoine Bondue était l'invité de Capital Santé pour parler d'un sujet qui touche de nombreuses personnes, mais pour lequel il y a peu de prévention : les cardiomyopathies.
Pathologie encore assez méconnue, Antoine Bondue la définit ainsi : "En fait, les cardiomyopathies sont vraiment les maladies du muscle cardiaque. Il est vrai que dans la population générale, la plupart des gens pensent à la maladie coronarienne, pensent aux maladies valvulaires, pensent aux maladies congénitales. Mais personne ne pense aux maladies du muscle lui-même. Et ces cardiomyopathies sont effectivement fort invalidantes parce qu'elles vont fatiguer le muscle, elles vont faire en sorte que ce muscle ne fonctionne pas bien. Ça peut être un défaut de contraction, mais ça peut être aussi un défaut de relaxation. Tous ces éléments font que la pompe cardiaque ne fonctionne plus suffisamment par rapport aux demandes, ce qui provoque de l'insuffisance cardiaque. L'insuffisance cardiaque, l'essoufflement, sera effectivement une première manifestation de toutes ces maladies".
Qu'en est-il des Belges touchés par les cardiomyopathies ? Le chiffre est plus grand qu'on ne le pense, comme l'explique le directeur. "Les cardiomyopathies sont des maladies beaucoup plus fréquentes qu'on ne le pense. D'abord, il y en a plusieurs, donc plusieurs entités sous-jacentes. Si l'on prend rien que la cardiomyopathie hypertrophique, celle pour laquelle le cœur s'épaissit, on estime que c'est à peu près une personne sur 500 à une personne sur 200 qui en souffre, ce qui représenterait en Belgique environ 25 000 à 50 000 personnes selon la statistique qu'on retient. À côté de cela, il existe d'autres formes de cardiomyopathie, notamment des maladies où le cœur se dilate ou des maladies avec des présentations rythmiques à l'avant-plan. Si l'on regroupe toutes ces formes, il est probable que les cardiomyopathies ont une fréquence relativement importante dans notre population", explique Antoine Bondue.
Également dans ce Capital Santé :
- Les autres symptômes qui peuvent nous alerter ?
- 80-90 % des patients ne sont pas diagnostiqués ou soignés pour une mauvaise maladie. Y a-t-il un manque de prévention ?
- Quel est le profil des patients ?
- Quel traitement ? Faut-il obligatoirement passer par une transplantation ?
- Quelle espérance de vie ?
- Des conseils pour prendre soin de son cœur ?


















