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Si les éoliennes sont déjà bien ancrées au large de la côte belge, les panneaux solaires flottants devraient prochainement modifier, à leur tour, le paysage de la mer du Nord. Comme cette technologie n'en est qu'à ses balbutiements, l'Institut royal des sciences naturelles (IRSNB), l'Université de Gand et quelques partenaires industriels étudient l'impact de ces dispositifs sur l'environnement. Trois modules expérimentaux ont été installés au printemps au bord du parc éolien Mermaid, dans la zone énergétique offshore opérationnelle de Belgique.
Plusieurs interrogations entourent encore la mise en place d'installations photovoltaïques en mer. Grâce à ces modules, les scientifiques vont pouvoir collecter des informations sur la modification du champ lumineux sous-marin et des mouvements de l'eau qu'entraînerait le déploiement d'un "champ" de panneaux solaires. L'habitat artificiel que pourrait représenter la structure pour la faune et les poissons colonisateurs sera aussi étudié.
En lançant une telle recherche, les responsables du projet EcoMPV auquel prennent part les acteurs industriels Tractebel, Jan De Nul et Deme, entendent réduire les effets négatifs éventuels "dès le début d'initiatives commerciales potentielles", indiquent-ils dans un communiqué diffusé mardi.
"L'emplacement des tests expérimentaux a été choisi pour être aussi similaire que possible à la zone Princess Elisabeth (ZPE), qui a été désignée comme une nouvelle zone pour la production d'énergie renouvelable en mer dans le plan d'aménagement des espaces marins 2020-2026. Bien que la ZPE reste principalement axée sur l'énergie éolienne en mer, la combinaison avec des panneaux solaires flottants semble prometteuse."