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L'océan Arctique se réchauffe bien plus vite que prévu par les modèles climatiques retenus par les experts des Nations unies, accélérant la fonte de la banquise, avertissent deux études suédoises parues mardi.
Les courants relativement chauds dans les profondeurs de l'Arctique sont en réalité plus chauds et plus proches de la surface que les experts ne le pensaient jusqu'ici, entrant directement en contact avec la banquise et accélérant sa fonte en hiver, selon ces études de l'Université de Göteborg, publiées par le Journal of Climate.
Les chercheurs ont comparé leurs observations aux calculs de 14 modèles pris en compte par le GIEC, le groupe d'experts chargé des principaux rapports de l'ONU sur le climat.
Le rôle des eaux profondes circulant sous l'Arctique en provenance de l'Atlantique est sous-évalué par ces modèles, concluent-ils.
"On est sûrs que ce qui se passe dans l'Arctique en vrai ne se passe pas comme dans les modèles", a affirmé Céline Heuzé, une climatologue de cette université et directrice d'une des études. "Les prévisions qui sont partagées par le GIEC sont un petit peu trop optimistes. Ça va être encore pire et plus rapide que prévu".
Déjà l'année dernière, une étude avait révélé que l'atmosphère de l'Arctique s'était réchauffé quatre fois plus vite qu'ailleurs au cours des quarante dernières années, soit le double par rapport aux modélisations retenues par le GIEC.
La disparition de la banquise accélère le réchauffement du fait d'un phénomène appelé "amplification arctique".
Celui-ci se produit lorsque la banquise, qui réfléchit naturellement la chaleur du soleil, fond et redevient de l'eau de mer sombre qui absorbe plus de rayonnements solaires et se réchauffe.