Partager:
Élisabeth Borne a dit jeudi souhaiter "des baisses concrètes, tangibles" des prix "d'ici la fin du mois de juin", demandant aux industriels et à la grande distribution de "rouvrir des négociations" afin de "répercuter" les "baisses des matières premières".
La Première ministre était interrogée sur France 2 sur l'inflation de certains produits alimentaires dans les supermarchés, malgré la baisse des matières premières.
"Le gouvernement s'est mobilisé pour faire face à la crise énergétique, pour accompagner les Français face à la flambée des prix de l'énergie. C'est des dizaines de milliards d'euros, 46 milliards d'euros cette année, pour protéger les Français face à la flambée des prix de l'énergie", a répondu Mme Borne sur France 2.
"Ensuite on a demandé aux distributeurs (...) de protéger le pouvoir d'achat des Français en prenant sur leurs marges. C'est le trimestre anti-inflation. Maintenant, on attend des industriels qu'ils puissent répercuter ces baisses des matières premières dans les prix qu'ils proposent à la grande distribution", a poursuivi la Première ministre, alors que sur un an, les prix de l'alimentation ont continué d'accélérer, grimpant de 15,9% en mars (après 14,8% en février).
"Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire l'a dit, on demande, dès lors que les prix des matières premières ont baissé, de rouvrir des négociations". "On attend que dans les prochaines semaines ces négociations se rouvrent entre les industriels et la grande distribution pour effectivement répercuter ces baisses des matières premières", a développé la cheffe du gouvernement.
"Moi, je souhaite que ça se voie dès que possible, d'ici la fin du mois de juin, qu'on puisse avoir des baisses concrètes, tangibles pour les Français", a-t-elle conclu.
Chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs les conditions auxquelles ils leur achèteront, pour l'année à venir, leur production qui garnira les rayons des magasins. Les dernières négociations en date, achevées le 1er mars, ont abouti dans la douleur à une hausse moyenne de quelque 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels, pour tenir compte de la hausse de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages...), selon les deux camps.
"Je veux être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu'à la fin de l'été. La clé, c'est que le travail paye mieux", a pour sa part répondu Emmanuel Macron dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, dimanche.