Partager:
Des militants du mouvement écologiste Greenpeace ont occupé samedi, durant six heures environ, le site du géant sidérurgique Tata Steel à IJmuiden, aux Pays-Bas. Le maire de la ville avait pourtant pris une ordonnance d'urgence pour en interdire l'accès.
Plusieurs centaines de militants ont pénétré sur le site en fin de matinée. Ils ont accroché des banderoles sur les grilles du site avant de scander des slogans tels que "Nous avons réussi! Nous pouvons faire la fête maintenant!", enhardis par des citoyens solidaires, en bordure du site.
Selon l'entreprise, qui a réduit ses activités en prévision de cette manifestation, "cette action est illégale, irresponsable et dangereuse".
"Notre protestation est pacifique et sans danger", a réagi de son côté Greenpeace. "Nous savons ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, ici, chez ce grand pollueur. Nous sommes choqués par l'atmosphère nauséabonde qui flotte sur le site et à laquelle sont exposés les employés de Tata. Il faut absolument fermer les parties les plus dangereuses (pour la santé), immédiatement".
Les militants ont quitté eux-mêmes le site en fin d'après-midi. "Nous sommes satisfaits d'avoir usé de notre droit à manifester au cœur de ce gros pollueur. Nous quittons le site la tête haute, par la porte principale. Si les autorités ou Tata Steel ne prennent pas des mesures, nous reviendrons", a commenté un porte-parole de Greenpeace.
Extinction Rebellion, un autre mouvement écologiste, s'est également joint à l'action. Des militants se sont enchaînés à une voie ferrée qui court le long du site.
L'usine Tata Steel, située à l'embouchure de la rivière Ij, est depuis longtemps critiquée par les habitants et les autorités sanitaires, qui l'accusent de polluer l'air, le sol et l'eau dans la région et de provoquer des maladies.