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La Direction générale de l'Aviation civile en France a demandé jeudi aux compagnies aériennes de renoncer lundi à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, et à Toulouse-Blagnac, en raison d'un appel à la grève de plusieurs syndicats de contrôleurs aériens.
Les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leurs vols à Bordeaux-Mérignac et à Marseille-Provence.
L'activité de centres en route de la navigation aérienne (CRNA), gérant les appareils circulant dans le ciel français, sera également affectée, prévoit la DGAC, qui appliquera les "dispositions du service minimum".
"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", prévoit-elle, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".
Plusieurs syndicats -l'UNSA-ICNA, l'USAC-CGT et la CFDT- entendent protester contre l'adoption mercredi de la proposition de loi visant à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l'avance, comme c'est déjà le cas à la RATP ou à la SNCF.
Ce texte "protecteur et d'équilibre" permet de mettre fin "à un système asymétrique" à l'origine d'une "désorganisation du service public", a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune.
Dans un communiqué publié mardi, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire du secteur et qui n'a pas appelé à la grève, s'est exprimé en faveur du texte, alertant sur une "instrumentalisation du droit de grève et son usage déraisonné" dans certaines circonstances.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d'année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d'annuler de façon préventive une partie de leurs vols.