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La Bourse de Paris a légèrement reculé de 0,18% mercredi, les propos jugés rassurants de Powell n'ayant pas réussi à compenser la baisse des cours de TotalEnergies et Société Générale après la publication de leurs résultats.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 12,52 points à 7.119,83 points. La cote parisienne avait stagné (-0,07%) la veille en attendant avec appréhension une intervention de M. Powell.
Le patron de la banque centrale américaine Jerome Powell, a déclaré mardi que de nouvelles hausses de taux seraient probablement nécessaires si les données économiques continuaient d'être plus solides que prévu aux États-Unis.
"Le marché action n'intègre pas cette conclusion (du besoin de nouvelles hausses de taux) et entend que la croissance américaine n'est pas à risque", commente Céline Weill-Alliel, gérante d'Uzès Gestion.
Jerome Powell a aussi réaffirmé que l'inflation fléchissait, ce qui, aux yeux des investisseurs, peut préfigurer une pause dans la hausse des taux.
Ces propos ont calmé certaines craintes soulevées par des chiffres du marché de l'emploi américain plus élevés qu'attendu, publiés vendredi, même s'il reste difficile pour les investisseurs d'avoir une position arrêtée sur l'évolution future de la politique monétaire américaine.
"Il y a deux visions qui s'affrontent et l'une l'emporte sur l'autre, le marché a envie d'être optimiste", estime Céline Weill-Alliel, gérante d'Uzès Gestion.
TotalEnergies a dégagé le bénéfice le plus important de son histoire, de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d'euros) en 2022, grâce à l'envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine.
L'action a subi une nette baisse de 1,91% à 56,44 euros, contrastant avec les fortes progressions enregistrées ces derniers jours après les résultats supérieurs aux attentes d'autres majors pétrolières. Les profits de TotalEnergies sont, eux, ressortis juste conformes aux anticipations.
Société Générale a chuté de 5,03% à 26,62 euros après publication d'un chiffre d'affaires en progression en 2022, mais un bénéfice net quasi divisé par trois, à 2,02 milliards d'euros, en raison de l'impact négatif de la cession de sa filiale russe Rosbank, mais qui dépasse toutefois les attentes des analystes.
"Le seul point négatif concerne la distribution, légèrement en deçà des attentes" du quatrième trimestre, estiment ceux de Jefferies dans une note. D'autres analystes anticipent une baisse des revenus en 2023 et ont préféré investir dans BNP Paribas (+2,42% à 63,85 euros), qui compte racheter pour 5 milliards d'euros de ses actions en 2023.