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La place parisienne a terminé d'une courte tête dans le vert vendredi (+0,10%), entraînée par Wall Street et les autres places européennes qui ont finalement interprété positivement le ralentissement de l'inflation américaine.
Après avoir passé quasiment toute la séance dans le rouge, l'indice CAC 40 a pris 7,66 points, à 7.498,62 points, restant juste sous la barre symbolique des 7.500 points.
Sur l'ensemble de la semaine l'indice phare de la Bourse a reculé de 1,13%, brisant une série de cinq progressions hebdomadaires.
"Le CAC 40 comme d'autres places européennes évolue près de son point haut et le franchir demanderait de vrais arguments. On n'en a pas vraiment malgré certains bons résultats d'entreprises" explique Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque, en référence particulièrement aux entreprises du luxe dont les résultats ont été publiés ces dernières semaines.
"Le marché avait envie de finir la semaine sur une meilleure note qu'il ne la commencée", ce qui l'a poussé à interpréter positivement les nombreux indicateurs qui ont marqué la séance, selon M. Tuéni.
Les publications des PIB européens se sont soldées par un bilan plutôt moroses et la zone euro a évité de peu la récession alors que la croissance y plafonne à 0,1% au premier trimestre.
L'indice PCE, indicateur d'inflation le plus suivi par la banque centrale américaine, a affiché vendredi un ralentissement à 4,2% sur un an, contre 5,1% le mois précédent.
Les marchés semblent certains que l'institution monétaire va remonter une nouvelle fois son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, mais espèrent encore qu'elle donnera des indications pour une politique plus accommodante lors des prochains mois.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans français reculaient à 2,88% vers 16H20 GMT, contre 3,03% à la clôture de la veille. Celui à 2 ans suivait une évolution similaire.
Cointreau et Ricard boivent la tasse
Parmi les valeurs du CAC 40, Pernod Ricard a reculé de 2,60% à 209,40 euros, la plus forte baisse du jour, après avoir annoncé la veille un recul de son chiffre d'affaires de 2,3% à 2,39 milliards d'euros au dernier trimestre. Les analystes interrogés par Bloomberg et Factset l'attendaient à plus de 2,47 milliards.
Le groupe de spiritueux Rémy Cointreau a déçu les investisseurs en annonçant prévoir un chiffre d'affaires "stable" lors de son exercice 2023-24, après une année où son activité a progressé de près de 18% grâce à l'augmentation du prix des bouteilles.
Le titre qui fait partie des valeurs du SBF 120 a dévissé de 11,83% à 156,85 euros, la pire évolution de la séance.
Interférences sur TF1
L'action de TF1 a perdu 7,12% à 7,31 euros au lendemain de la publication des résultats du groupe, en dessous des attentes des analystes d'Oddo BHF qui soulignent dans une note une "tendance publicitaire difficile" au cours du premier trimestre.