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La N-VA, dans l'opposition au fédéral, réclame la création d'une commission d'enquête parlementaire à la Chambre sur Bpost. Celle-ci devait examiner non seulement les concessions pour la distribution des journaux, mais aussi les conditions sociales auxquelles sont soumis les travailleurs de Bpost et les différents contrats que l'entreprise postale a conclus avec les autorités notamment. "Nous constatons que Bpost continue de fonctionner comme si de rien n'était. L'IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications), le Parlement et même la ministre n'obtiennent pas de réponses aux questions qui sont posées", déplore le député Michael Freilich.
Bpost est dans la tourmente depuis bientôt un an. L'ancien CEO Dirk Tirez et deux top-managers ont démissionné à la suite d'irrégularités présumées dans l'attribution du premier contrat de distribution de journaux et de magazines. Le gouvernement a fait réaliser un audit sur cette concession. Trois autres contrats sont également dans le viseur depuis avril. Une polémique a ensuite éclaté à propos d'experts détachés de Bpost qui travaillaient au cabinet de la ministre de tutelle Petra De Sutter.
Selon le député Michael Freilich, l'audit qui a été réalisé est un écran de fumée et de nombreuses questions restent sans réponse. De plus, le régulateur ne reçoit aucune réponse à ses questions dans le cadre de son enquête sur les services de livraison transfrontalière de colis. "L'IBPT est en colère", selon M. Freilich. Pour le député, Bpost continue de faire preuve d'un manque de transparence dans d'autres dossiers également.
Afin d'obtenir enfin des éclaircissements sur tous ces "dossiers de fraude", le nationaliste flamand demande à la Chambre d'approuver la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire. Il le demandera aux autres groupes politiques à la rentrée politique, fin septembre.