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L'action de la filiale services immobiliers d'Evergrande a chuté de 50% jeudi, dès sa reprise de cotation après une suspension de plus d'un an, l'endettement abyssal du géant chinois continuant à inquiéter depuis un défaut sur ses obligations en 2021.
L'action d'une autre filiale, le constructeur automobile électrique chinois Evergrande NEV, avait déjà perdu 60% de sa valeur le 28 juillet après plus de 15 mois de suspension.
Les cotations de la maison-mère et de plusieurs filiales cotées à Hong Kong avaient été suspendues au cours de l'année 2022, faute d'avoir respecté les délais de publication des résultats financiers.
Depuis, les annonces n'ont pas suffi à rassurer sur la maison mère, dont le titre reste suspendu.
La filiale de services immobiliers a bien annoncé en juin 2023 un bénéfice net de 1,48 milliard de yuans (206 millions de dollars) pour 2022, après une perte nette 2021 de 388,8 millions de yuans (54 millions de dollars).
Mais le groupe dans son ensemble a fait état ensuite le 17 juillet d'une perte nette totale d'environ 100 milliards d'euros sur les années 2021 et 2022, et d'un passif resté abyssal, avec plus de 300 milliards d'euros, montant déjà estimé fin 2022.
Une demande de liquidation devrait être entendue par un tribunal de Hong Kong, mais a été reportée à octobre.
Evergrande a proposé de son côté le 22 mars d'échanger les créances contre de nouvelles obligations et une participation dans deux filiales, dont celle de véhicules électriques.
Dans un pays où l'immobilier pèse plus du quart de son PIB et fait vivre une armée de travailleurs peu qualifiés, Pékin a récemment cherché des solutions en réduisant les taux hypothécaires et les formalités administratives, ou en offrant plus de prêts aux promoteurs.