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L'activité marchande bruxelloise a enregistré une forte croissance au dernier trimestre de l'année dernière, après avoir ralenti pendant six mois à cause de l'inflation élevée et de l'invasion russe de l'Ukraine, rapporte lundi l'IBSA (Institut bruxellois de statistique et d'analyse) dans son baromètre conjoncturel. Plusieurs facteurs, dont l'essoufflement de la confiance des consommateurs bruxellois et des entreprises, laissent présager une stagnation voire un recul de la croissance de l'activité marchande cette année.
En 2022, après un premier trimestre positif de rebond post-Covid, la production de l'activité marchande non-financière bruxelloise a enregistré deux trimestres consécutifs de contraction, détaille l'IBSA. Ce ralentissement est lié à l'émergence de la guerre en Ukraine, qui a entraîné de nouvelles contraintes pour le commerce international et a fait grimper les prix de produits de base, du pétrole et du gaz.
"Cette hausse des prix et l'incertitude liée à la guerre ont fait plonger la confiance des consommateurs et des producteurs bruxellois à un niveau extraordinairement bas", explique l'institut.
L'activité économique marchande a toutefois progressé au quatrième trimestre grâce notamment à une baisse des prix de l'énergie à partir d'octobre. Sur l'ensemble de l'année 2022, la croissance du secteur marchand bruxellois a atteint 5,9% par rapport à 2021, et 2,1% par rapport à 2019, année pré-Covid.
Les investissements du secteur marchand bruxellois ont par ailleurs augmenté de 9,6% l'année dernière, mais ils n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'avant la crise sanitaire.
Pour 2023, l'IBSA souligne que l'inflation hors prix de l'énergie continue à augmenter, que la hausse des taux d'intérêt pèse lourdement sur la demande de crédit et que la confiance des consommateurs bruxellois ainsi que des entreprises s'est à nouveau essoufflée ces derniers mois. Selon l'institut, la croissance de l'activité marchande bruxelloise pourrait donc stagner, voire reculer.