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Le gouvernement de gauche espagnol a présenté mardi un projet de loi visant à imposer un minimum de 40% de femmes au sein de l'exécutif, à quelques mois des élections législatives prévues fin 2023.
Ce texte, dévoilé à la veille de la journée internationale des droits des femmes, imposera également ce seuil de 40% dans les conseils d'administration (CA) des grandes entreprises et dans les organismes professionnels (ordre des médecins, des avocats, etc...).
Il s'agit d'un "pas important vers l'égalité effective" dans "les organes de décision de notre pays", a souligné, à l'issue du conseil des ministres, Nadia Calviño, ministre de l'Économie et numéro deux du gouvernement de Pedro Sanchez.
Il permettra de passer "des recommandations" et "bonnes pratiques jusqu'à présent en vigueur" à un système reposant sur des "obligations", a poursuivi la ministre, disant vouloir briser "le plafond de verre" auquel se heurtent les femmes dans les instances de pouvoir.
Pour favoriser la féminisation de la vie politique, le projet de loi prévoit d'imposer une parité effective dans les listes de candidats aux élections locales et nationales, avec une alternance entre chaque sexe afin que les femmes ne soient pas reléguées en fin de liste.
Le texte, dont les grandes lignes avaient été annoncées samedi par Pedro Sanchez, fixe également à 40% le nombre minimum de femmes dans les CA des entreprises cotées et dans les groupes comptant plus de 250 employés et réalisant un chiffre d'affaires d'au moins 50 millions d'euros.
Ce seuil, déjà en vigueur dans plusieurs pays européens, comme la Norvège, la France et la Finlande, correspond à l'objectif qu'a récemment fixé le Parlement européen pour féminiser les conseils d'administration des entreprises à l'horizon 2026.