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L'entreprise pharmaceutique liégeoise spécialisée dans la santé féminine annonce jeudi avoir développé avec des chercheurs de l'Université de Liège un nouveau procédé de fabrication d'un intermédiaire clé de l'œstrogène naturel Estetrol, base de la pilule contraceptive Estelle.
L'entreprise belge cotée s'est alliée avec le laboratoire CiTOS (Center for Integrated Technology and Organic Synthesis) de l'ULiège pour développer une nouvelle méthodologie de fabrication intensifiée "qui augmente la robustesse et la productivité tout en garantissant une empreinte environnementale limitée", annonce le communiqué de la société, alors que les premières preuves de concept de cette nouvelle méthodologie ont été publiées dans le journal 'Reaction Chemistry & Engineering'.
L'installation pilote permet de produire environ un kilo d'intermédiaire d'Estetrol toutes les trois heures, assure Jean-Christophe Monbaliu, professeur de chimie organique à l'Université de Liège. "Si nous appliquons ces paramètres à une installation de production industrielle d'Estetrol, nous pouvons prévoir une production de plusieurs tonnes, avec une empreinte mondiale minimale", projette-t-il.
Mithra et le CiTOS misent sur le lancement d'une production commerciale utilisant ce nouveau procédé de fabrication en 2026 ou 2027.
"La production de masse d'Estetrol faisant partie intégrante de nos activités quotidiennes, nous sommes toujours à la recherche de moyens d'améliorer le processus de fabrication. Cette méthode particulière nous permet de produire de l'Estetrol à grande échelle pour répondre à une demande accrue tout en réduisant le coût des marchandises", explique pour sa part David H. Solomon, le CEO de Mithra, entré en fonction il y a moins d'un mois.
Des poursuites judiciaires ont été lancées contre l'entreprise wallonne par le fournisseur français PCAS, partenaire de fabrication de Mithra pour cette molécule, dans le cadre d'un litige sur des factures impayées.