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Le plan controversé du gouvernement néo-zélandais sur la taxation des émissions de gaz à effet de serre à travers les rots et pets du bétail ne passe toujours pas auprès des éleveurs, malgré plusieurs changements.
La Nouvelle-Zélande entend mettre sur pied la première taxe sur les émissions de méthane et de protoxyde d'azote au monde, pour contrôler l'empreinte environnementale de ses six millions de vaches et 26 millions de moutons.
Le méthane est moins abondant et ne reste pas aussi longtemps dans l'atmosphère que le dioxyde de carbone, mais il constitue un facteur beaucoup plus puissant de changement climatique.
Ce composé chimique est responsable d'environ 30% du réchauffement de la planète depuis la Révolution industrielle, estiment les scientifiques, bien qu'il ne représente qu'une fraction de la composition du gaz à effet de serre.
Selon la première version de ce plan, les éleveurs devront payer en fonction des émissions de leurs animaux, ce qui a fait bondir la communauté agricole néo-zélandaise et provoqué des manifestations fin octobre.
Les fermiers avaient tout simplement demandé à la Première ministre, Jacinda Ardern, d'abandonner cet impôt, en pointant le risque d'une augmentation des prix des denrées alimentaires.
L'un des changements apportés mercredi par le gouvernement inclut la possibilité de contrebalancer les émissions de carbone animales par le développement de la sylviculture sur les exploitations, afin de profiter d'une taxe faible.
"Notre objectif commun est d'aider les fermiers à exporter plus, réduire leurs émissions et faire en sorte que notre secteur agricole reste compétitif au niveau international", a déclaré Mme Ardern dans un communiqué.
"La Nouvelle-Zélande est la seule à opter pour une réponse punitive", a critiqué dans un communiqué le président de la Fédération des fermiers néo-zélandais, Andrew Hoggard, ajoutant que la production agricole était un secteur "efficace" et "non-subventionné".
Il a également accusé le gouvernement de faire "de vagues promesses", malgré la volonté de Jacinda Ardern de mettre en place "un système de réduction des émissions durable".