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Les activistes de Code Rouge sont toujours présents vendredi matin sur le site qui doit accueillir la future centrale au gaz d'Engie à Flémalle afin de protester contre sa construction. La société n'envisage pas de mettre les manifestants dehors et rappelle que la transition énergétique est au cœur de sa stratégie.
Pour éviter d'être identifiés, les activistes évitent de montrer leur visage et portent des masques. "Nous sommes un peu moins que les jours précédents, des personnes sont rentrées chez elles, nous estimons être encore environ 300 manifestants", rapporte vendredi l'une des porte-paroles de Code Rouge.
Sur place, la vie s'organise: "Il y a des toilettes sur le chantier, la police nous laisse nous ravitailler en eau, par contre, c'est plus compliqué pour la nourriture", continue la porte-parole, qui confirme qu'aucun militant n'a jusqu'à présent été arrêté.
"Nous respectons la liberté d'expression, notre préoccupation principale est la sécurité des personnes et des manifestants, n'oublions pas qu'il s'agit d'un site industriel", réagit vendredi la société Engie, qui souhaite par ailleurs objectiver le débat.
"Nous sommes actifs dans la transition énergétique, on s'est fixé comme objectif d'être neutre en carbone d'ici 2045. Depuis 2017, les émissions mondiales de gaz à effet de serre du groupe ont été réduites de 33 %. Et pour la période 2023-2025, on va investir entre 22 et 25 milliards d'euros consacrés aux investissements dans la transition énergétique", rappelle ainsi le groupe.
Quant à la centrale de Flémalle, la société pointe que sa construction est "indispensable pour assurer la sécurité d'approvisionnement, compte-tenu de la présence des intermittences du renouvelable. A terme, elle sera neutre en CO2 car elle brûlera des combustibles verts, de l'hydrogène produit à partir d'énergies renouvelables et du méthane de synthèse, et sera équipée de capteurs d'émissions CO2. Nous faisons partie de la solution", estime Engie.