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Restauration: l'enseigne "steak house" Courtepaille fixée sur son sort

En grande difficulté depuis la crise sanitaire, Courtepaille, enseigne "steak house" au toit de chaume et à la clientèle familiale, devrait subsister grâce à une décision sur une offre de reprise attendue mardi, qui laissera toutefois sur le carreau une grande partie des salariés.

Le tribunal de commerce de Nanterre, qui a placé l'entreprise en redressement judiciaire en mars, doit se prononcer sur les offres de reprise de Courtepaille, qui compte aujourd'hui 144 restaurants exploités en propre et 71 en franchise, et emploie au total 2.039 salariés - dont environ 500 en franchise.

Le groupe de restaurants La Boucherie a été le seul à déposer une offre, considérée comme solide. Elle porte sur la marque Courtepaille, qui devrait donc perdurer, et sur les 71 établissements franchisés et 10 fonds de commerce, ce qui représente 158 salariés au total, selon une source proche du dossier.

Parallèlement à la proposition de La Boucherie, d'autres offres de reprise partielle ont été déposées concernant moins d'une dizaine de restaurants en gestion directe sur 144, ce qui laisserait plus de 1.500 salariés sur le carreau, selon plusieurs sources.

Certaines émanent de salariés de l'enseigne, pour des établissements situés à Gonesse, Saint-Brice-sous-Forêt (tous deux dans le Val-d'Oise) Rennes-Pacé (Ille-et-Vilaine), ou de franchisés à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et Ormesson (Val-de-Marne).

De son côté, le propriétaire actuel de Courtepaille, Napaqaro - qui appartient lui-même au fonds TDR -, a proposé de reclasser 512 salariés au sein de ses autres enseignes, Buffalo Grill et Popeyes.

Près de trois ans plus tôt, en septembre 2020, l'enseigne de restaurants de grillades à l'image un peu surannée - décor rustique, feu de bois et casseroles en cuivre... - déjà en redressement judiciaire, avait été reprise au fonds britannique ICG par la société Napaqaro qui voulait investir pour moderniser son réseau et renouveler son concept afin de relancer la fréquentation.

Mais cette relance n'a pu être impulsée: confrontée à de "graves difficultés économiques et financières provoquées par la crise Covid", qui se sont ensuite "aggravées", a expliqué Napaqaro, Courtepaille a été placée en redressement judiciaire en mars 2022.

Née en 1961 et florissante dans les années 70-80, l'enseigne de restaurants souvent implantés au bord des autoroutes réalisait encore avant la crise sanitaire un chiffre d'affaires annuel de 190 millions d'euros dans 278 restaurants, employant 4.000 salariés.

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