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Un 30 décembre sans paillettes à la Bourse de Paris

La Bourse de Paris recule vendredi matin, au démarrage de la dernière séance d'une année catastrophique pour les marchés boursiers, entre impacts de la guerre en Ukraine et lutte des banques centrales contre l'inflation.

L'indice vedette CAC 40 cédait 0,54%, soit 35,54 points, à 6.537,93 points, vers 09H45 (08H45 GMT). Jeudi, la place parisienne a bondi de 0,97%, emboîtant le pas à Wall Street.

L'avant-dernière statistique économique américaine de l'année avait ravi les investisseurs jeudi: les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont en effet augmenté plus que prévu la semaine dernière, un signe pour les marchés de l'efficacité des hausses des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed).

Vendredi, seuls les chiffres de l'indice d'activité PMI de la région de Chicago sont susceptibles d'animer la dernière séance de 2022, qui se tiendra très probablement dans des volumes d'échanges anémiques.

A ce stade, l'indice vedette parisien CAC 40 est en repli de plus de 8% par rapport au 31 décembre 2021, année qu'il avait conclue sur un bond de 28,85%.

Pas de quoi rougir, car la Bourse de Paris a mieux résisté aux vents contraires de 2022 que l'indice américain S&P500 ou d'autres places européennes, comme Francfort.

En se tournant vers 2023, la grande préoccupation des investisseurs est de savoir si l'économie va résister à la hausse des taux d'intérêt opérée par les banques centrales pour ramener l'inflation à un niveau correct.

"La récession, l'inflation et la stagflation feront probablement les gros titres l'année prochaine", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Elle constate, comme beaucoup d'analystes, que l'année a été "affreuse" pour quasiment tous les actifs du fait de la fermeture des robinets à argent gratuit des banques centrales.

"Tout a été affreux cette année, sauf pour l'énergie et le dollar", résume-t-elle.

Pour Ipek Ozkardeskaya, ce contexte économique plombé, et plombant pour les marchés, pourrait "s'aggraver au cours des premiers trimestres de l'année prochaine", car "les banques centrales ont encore de nombreuses liquidités bon marché qui attendent d'être retirées" des marchés.

De nombreux analystes jugent qu'une récession économique, et donc une baisse des bénéfices, est inévitable en 2023, ce qui pourrait entraîner les indices boursiers à poursuivre leur repli.

Feu vert pour AB Science

La biotech française AB Science a annoncé jeudi soir qu'elle avait reçu l'approbation de l'autorité américaine de santé (la FDA) pour lancer l'étude de confirmation de phase 3 de sa molécule phare, le masitinib, pour le traitement des formes progressives de la sclérose en plaques. Son action grimpait de 10,95% à 7,45 euros.

Le luxe et la tech en petite forme

Les actions des secteurs du luxe et des technologies étaient en berne, influencées négativement par la hausse des taux d'intérêt obligataires.

Hermès reculait de 1,41% à 1.464 euros, LVMH perdait 0,73% à 691,40 euros et Kering 0,55% à 479,95 euros. Côté tech, Worldline lâchait 0,89% à 36,62 euros, Atos 1,46% à 9,04 euros et STMicroelectronics 0,64% à 33,30 euros.

  1. Euronext CAC40

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