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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé peu après l'ouverture mercredi, toujours hésitante dans l'attente de nouvelles données macroéconomiques permettant de jauger l'état de l'économie américaine et d'estimer la trajectoire monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Vers 14H55 GMT, le Dow Jones progressait de 0,14%, l'indice Nasdaq gagnait 0,11% et l'indice élargi S&P 500 s'effritait de 0,01%. Les trois indices avaient ouvert dans le rouge.
"Le marché peine à trouver une direction", constate Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Il est à la recherche du prochain catalyseur, des prochains indicateurs qui aideront les investisseurs à déterminer ce que va faire la Fed."
L'indicateur d'activité ISM dans le secteur manufacturier pour février doit donner mercredi une indication sur l'activité économique aux Etats-Unis, mais les opérateurs s'intéressent davantage, en ce moment, au secteur des services, dont l'indice ISM sera publié vendredi.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la tonalité à Wall Street reste la même que celle observée au mois de février, conclu sur une contraction de 2,6% du S&P 500. "La météo du marché reste difficile à prédire parce que l'atmosphère est instable", a estimé l'analyste, dans une note.
L'ambiance est également ternie par une nouvelle remontée des taux obligataires, après une accalmie en début de semaine.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,95%, contre 3,92% en clôture la veille. Le taux à un an, plus représentatif des anticipations des opérateurs en matière de politique monétaire, repassait au-dessus de 5%, à 5,01%.
Attirés par des taux plus élevés qu'ils ne l'ont été depuis au moins 15 ans, les investisseurs reviennent sur le marché obligataire, au détriment des actions, déjà mal en point.
"Si vous pouvez gagner 5% d'intérêts sur des bons du Trésor américain qui sont a priori sans risque, pourquoi voudriez-vous placer cet argent sur le marché action qui est très incertain du fait de la Fed et de l'inflation?", a interrogé Adam Sarhan.
A la cote, Novavax dégringolait (-24,59%). Le laboratoire a évoqué mardi soir après la fermeture de la Bourse une possible cessation de paiements liée à la fin d'un contrat avec le gouvernement américain et un contentieux avec l'organisation internationale Gavi au sujet de l'achat de 350 millions de doses de son vaccin anti-Covid.
Le constructeur de véhicules électriques Rivian glissait aussi (-13,63%), plombé par un chiffre d'affaires trimestriel moindre qu’espéré par les analystes et un objectif de production pour 2023 de 50.000 véhicules, sensiblement inférieur à ce que prévoyait le marché.
HP était recherché (+0,63%) malgré un chiffre d'affaires en repli de près de 19% au premier trimestre de son exercice décalé, achevé en janvier, lesté par le manque d'appétit pour les ordinateurs personnels dans un contexte macroéconomique incertain. Le groupe a néanmoins fait mieux que prévu sur le plan du bénéfice net et prévoit un redressement du marché au deuxième semestre.
La chaîne de fast-food Wendy's progressait (+0,77%) après la publication de résultats globalement conformes aux attentes des analystes, avec une croissance forte dans toutes les régions du groupe, particulièrement à l'international, et la bonne tenue de ses marges, malgré l'inflation.
L'enseigne de bricolage et d'équipement ménager Lowe's était sanctionnée (-3,62%) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel et d'une prévision de revenus pour l'année en cours tous deux inférieurs aux anticipations.
Portés par des indicateurs d'activité PMI chinois pour février très supérieurs aux projections des économistes, les sociétés chinoises cotées à Wall Street caracolent, à l'image des plateformes de commerce électronique JD.com (+3,26%) et Alibaba (+3,92%).