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Hésitante à l'ouverture, la Bourse de New York évolue légèrement dans le rouge vendredi ballotée entre des résultats bancaires décents et des indicateurs mitigés, voire décevants.
L'indice Dow Jones cédait 0,53%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 0,52%, et le S&P 500 0,29% vers 14H40 GMT.
La veille, les indices avaient conclu dans le vert, soutenus par un nouveau signe d'affaiblissement de l'inflation américaine.
Le Dow Jones avait gagné 1,14% à 34.029,69 points, le Nasdaq avait grimpé de 1,99% à 12.166,27 points et le S&P 500, au plus haut depuis février, avait avancé de 1,33% à 4.146,22 points.
Plusieurs grandes banques américaines ont dévoilé vendredi des résultats confortables pour le premier trimestre grâce notamment à la hausse des taux d'intérêt, semblant avoir été à peine touchées par les remous qui ont ébranlé début mars le monde de la finance.
Mais dans le même temps, un recul de 1% des ventes au détail en mars -- plus qu'attendu --, a un peu refroidi l'enthousiasme des investisseurs.
"Les ventes au détail ont été faibles et décevantes en mars", surtout du fait de la baisse des coûts de l'essence mais aussi d'un recul des ventes automobiles, a souligné Chris Low de FHN Financial.
Un autre indice a présenté une activité mitigée pour mars, celui de la production industrielle.
Celle-ci ressort en progression à +0,4%, mieux que prévu, mais c'est seulement grâce à la demande de chauffage qui a dopé l'indice de production des services publics alors que celui de la production manufacturière a reculé de 0,5%.
Enfin à 14H00 GMT, l'Université du Michigan a publié sa première estimation de la confiance des consommateurs américains pour avril.
Celle-ci s'est améliorée à 63,5 points (+2,4%), à la surprise des analystes.
Toutefois les attentes des consommateurs pour l'évolution de l'inflation ont empiré. Ils voient désormais la hausse des prix atteindre 4,6% cette année alors qu'ils l'espéraient à 3,6% le mois dernier.
Ce pessimisme des Américains pourrait donc les inviter à moins consommer à l'avenir, ce qui a inquiété les investisseurs et fait passer immédiatement les indices boursiers dans le rouge.
Au niveau des résultats bancaires, JPMorgan Chase a dégagé au premier trimestre un chiffre d'affaires record à la faveur de la hausse des taux d'intérêt et a vu son bénéfice net bondir.
L'action de la plus grande banque américaine par la taille des actifs --qui a toutefois prudemment mis de côté 1,1 milliard de dollars supplémentaires pour faire face à d'éventuels impayés de ses clients--, grimpait de 7% vers 14H20 GMT.
Citigroup prenait presque 3% après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux attentes sur le premier trimestre, profitant également de taux d'intérêt plus chers.
Well Fargo oscillait entre le vert et le rouge à -0,48% après des résultats pourtant meilleurs qu'attendus.
Le groupe d'assurance santé United Health voyait son titre chuter de 2,63% malgré une hausse de son chiffre d'affaires et du bénéfice net par action au premier trimestre.
Ailleurs à la cote, l'avionneur Boeing, comprimait le Dow Jones, décrochant de 6,85%.
Le constructeur aéronautique a prévenu jeudi que les livraisons de son avion-vedette, le moyen-courrier 737 MAX, allaient être temporairement perturbées pour des problèmes de qualité sur des pièces fournies par Spirit Aerosystems. L'action de ce fournisseur chutait de 20%.
