Partager:
La Russie a assuré jeudi ne pas représenter une "menace" pour la Finlande et la Suède, deux pays qui doivent rejoindre l'Otan, mais dont l'adhésion a jusqu'à présent été bloquée par Ankara.
Helsinki a indiqué mercredi que la Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan avaient pris leur décision concernant l'adhésion de la Finlande après près d'un an de blocage, même si aucune date n'a été donnée pour cette décision.
"Nous avons déploré à plusieurs reprises cette orientation vers l'adhésion de la Finlande et de la Suède, nous avons dit à plusieurs reprises que la Russie n'est en aucun cas une menace pour ces pays", a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Selon lui, les deux pays n'ont "aucun différend" avec la Russie.
"Ils ne nous ont jamais menacés, nous ne sommes donc pas une menace pour eux, et nous ne pouvons que regretter" leur ambition de rejoindre l'Alliance atlantique, a ajouté M. Peskov aux journalistes.
Les candidatures de la Suède et de la Finlande sont une conséquence directe de l'offensive russe en Ukraine, Helsinki et Stockholm y voyant le signe d'une menace majeure pour la sécurité européenne de la part de Moscou.
La Turquie, dont le feu vert est indispensable en tant que membre de l'Otan, a refusé pour l'heure de ratifier les deux candidatures.
Pays frontalier de la Russie, la Finlande s'était jusque-là efforcée de maintenir une politique de neutralité et de bon voisinage avec Moscou. La Suède appliquait aussi une politique de non-alignement.
La Russie considère l'élargissement de l'Otan à ses frontières comme une menace fondamentale pour sa sécurité et l'ambition de l'Ukraine de rejoindre l'Alliance a été l'une des raisons avancées par Moscou pour justifier son attaque lancée en février 2022 contre ce pays.