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Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a appelé lundi à la "libération immédiate" du journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté la semaine dernière par la Russie qui l'accuse d'espionnage.
"Son arrestation est très préoccupante. Il est important de respecter la liberté de la presse, les droits des journalistes, le droit de poser des questions et de faire leur travail. C'est pourquoi nous demandons sa libération immédiate", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège bruxellois de l'Alliance atlantique.
Le président américain Joe Biden avait demandé vendredi à Moscou de "laisser partir" un journaliste américain arrêté en Russie, dont l'employeur, le Wall Street Journal, réclame pour sa part l'expulsion de l'ambassadeur et des journalistes russes en poste aux États-Unis.
Les services de sécurité russes ont annoncé jeudi qu'Evan Gershkovich avait été arrêté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, pour des soupçons d'"espionnage", un cas sans précédent dans l'histoire récente du pays.
Cette arrestation intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l'offensive contre l'Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et l'Occident.
Evan Gershkovich, un reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, a nié jeudi les accusations portées contre lui lors d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse russe Tass.
Le journaliste américain a néanmoins été placé en détention provisoire dans une prison moscovite, et ce jusqu'au 29 mai, une mesure qui peut être prolongée dans l'attente d'un éventuel procès.