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Le traité "Mercosur" va-t-il vraiment aboutir? En voici les conditions

Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord" de libre-échange, a annoncé vendredi à Montevideo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Pourtant, cet accord est largement contesté par certains pays et par les agriculteurs. 

Avant d'entrer en vigueur, l'accord conclu doit être ratifié par les 27 États membres à la majorité qualifiée. Cela signifie que plus de la moitié des États membres doivent le valider et qu'ils doivent représenter au moins 65 % de la population totale de l'Union européenne.

Les fervents défenseurs 

Parmi les fervents défenseurs de l'accord, l'Espagne ou encore l'Allemagne, pays qui considèrent le Mercosur comme un marché-clé pour ces constructeurs automobiles. Alors cet accord a-t-il des chances d'aboutir ? Rien n'est moins sûr. Pour bloquer le processus, il faut au minimum 4 États membres. Pour l'instant, il n'y a que 3 pays qui s'y opposent clairement, la France, la Pologne et l'Italie.

Pourquoi la Belgique s'abstient-elle ? 

Ces pays doivent aussi représenter 35 % de la population européenne. Condition respectée, à E3, ils cumulent environ 160 millions d'habitants. Mais il manque encore un État et la Belgique ne fera pas partie de cette coalition. "Étant donné que dans une matière qui est partagée entre le fédéral et les régions, les positions doivent être consensuelles si l'on veut pouvoir avoir une décision claire. Or ici, il n'y a malheureusement pas, à ma connaissance, pas vraiment de consensus. Et donc, faute de consensus, la Belgique doit s'abstenir. Ce n'est pas une position personnelle", indique David Clarinval, ministre de l'Agriculture. L'Autriche et les Pays-Bas pourraient rejoindre la coalition, mais sans certitude. Il faudra attendre le prochain sommet européen, le 19 et 20 décembre.

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