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"Je vise les vieilles femmes, elles tombent dans le panneau": comment les brouteurs manipulent-ils leurs victimes?

Ils se font passer pour des stars, diffusent de fausses vidéos, utilisent des intelligences artificielles et n’éprouvent aucun remords. Les brouteurs, ces arnaqueurs sentimentaux venus en majorité d’Afrique de l’Ouest, continuent de piéger des victimes à travers le monde. Dans "Coûte que coûte : le bureau des arnaques" Benjamin Maréchal décrypte leurs méthodes glaçantes.

Ils s’appellent Koffi, Ibrahim ou encore Malik, opèrent depuis un bureau à Abidjan, et passent leurs journées derrière un écran à manipuler des femmes de 50 à 60 ans. Ces brouteurs (NDLR : nom donné en Afrique de l’Ouest aux arnaqueurs sentimentaux) se servent de fausses identités, de photos volées sur les réseaux sociaux, et désormais d’outils d’intelligence artificielle pour rendre leurs escroqueries plus crédibles que jamais.

Dans l’émission "Coûte que coûte : le bureau des arnaques", Benjamin Maréchal dévoile leurs rouages. "Vous les verrez ce soir, et ils sont sans pitié", prévient-il. L’arnaque est d’autant plus douloureuse qu’elle repose sur une promesse d’amour.

Parmi les victimes, Roseline, persuadée d’avoir entamé une relation avec… David Hallyday. Derrière le chanteur se cachait en réalité un brouteur bien rodé, capable de lui envoyer des vidéos truquées, issues d’un logiciel remplaçant l’image de la webcam par une séquence enregistrée. Même sans le son, voir un visage "réel" suffit souvent à convaincre.

On appelle ça la dette coloniale

L’un des arnaqueurs, Koffi, assume pleinement ses méthodes. Il a même loué un bureau pour "travailler tranquillement". Son discours est froid, cynique, brutal : "Je vise les vieilles femmes, parce que comme plus personne ne s’intéresse à elles, dès qu’on leur dit qu’elles sont belles, elles tombent dans le panneau. Et elles donnent de l’argent (...). On appelle ça dans notre jargon : la dette coloniale".

Quand on lui demande s’il éprouve des remords, il répond simplement : "Il faut être sans pitié".

Comment éviter de tomber dans le piège ?

Benjamin Maréchal donne plusieurs conseils concrets pour démasquer un arnaqueur. Le premier : localiser la personne. Pour cela, il recommande d’utiliser le site Grabify, qui permet d’envoyer un lien traqué à son interlocuteur. Une fois cliqué, il révèle la localisation, l’adresse IP et l’appareil utilisé.

Autre astuce : les sites de rencontre comme rendez-vous.be disposent de systèmes de vérification efficaces. Par exemple, l’envoi obligatoire d’un SMS sur un numéro belge empêche les brouteurs, souvent à l’étranger, de valider leur profil. Le site a même recensé une série de profils usurpés, victimes d’un vol d’identité, pour sensibiliser les utilisateurs.

Enfin, prudence avec les webcams truquées. Certains logiciels permettent aux brouteurs de diffuser une vidéo piégée, tout en prétendant que le son "ne marche pas aujourd’hui".

Des arnaques qui touchent toutes les nationalités

Grâce aux traducteurs en ligne, les brouteurs peuvent piéger des femmes partout dans le monde, peu importe la langue. Les profils sont étudiés, les discours rodés, et le piège se referme souvent très vite.

Retrouvez l’intégralité de cette enquête dans "Coûte que coûte : le bureau des arnaques", chaque mercredi à 19h50 sur RTL tvi, et en streaming sur RTL play.

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