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Bientôt jugé pour avoir étouffé ses filles, un agriculteur condamné pour le harcèlement de son ex-femme depuis la prison

La cour d'appel de Gand a condamné mercredi un agriculteur qui avait étouffé ses deux filles il y a deux ans à huit mois de prison pour le harcèlement de son ex-femme. Il avait en effet continué à lui envoyer des lettres et à l'appeler régulièrement depuis la prison.

En novembre 2022, Chris Vanhaverbeke, cultivateur de pommes de terre à Waardamme, une commune d'Oostkamp en Flandre occidentale, avait étouffé ses petites filles (âgées de 5 et 8 ans) à la suite d'un divorce. Il avait été placé en détention provisoire mais, même depuis la prison, il avait continué à harceler son ex-femme. Il lui avait ainsi écrit deux lettres et passé sept coups de téléphone. En outre, il avait donné son numéro à un codétenu qui l'a également appelée pour lui demander si elle était toujours célibataire.  

En première instance, l'agriculteur avait été condamné à cinq mois de prison avec sursis pour harcèlement. Le parquet avait toutefois estimé la peine trop clémente et avait requis un an de prison devant la cour d'appel. Dans une autre procédure, le prévenu avait en outre été condamné en février 2024 à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.    

Un deuxième procès 

L'avocat de Chris Vanhaverbeke a, lui, estimé que la procédure en appel était inutile. "Plus ou moins, qu'est-ce que ça peut faire ? Cinq mois ou un an, cela n'atténuera pas la souffrance." Les lettres en question ont été envoyées dans le cadre du divorce du couple et du partage des machines agricoles, a-t-il souligné.    

La cour d'appel a finalement estimé que cinq mois de prison étaient insuffisants et a porté la peine à huit mois.  

Le procès pour la mort des deux enfants doit, quant à lui, avoir lieu bientôt devant la cour d'assises de Flandre occidentale.

 

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