Partager:
Il fait actuellement beau en Belgique avec des températures autour de 20 degrés dans les prochains jours. Et un phénomène météo, le vortex polaire s'affaiblit plus tôt que prévu. Le climatologue Xavier Fettweis explique quelles seront les conséquences pour notre climat à court, moyen et long terme.
Cela fait plus d'un mois qu'il ne pleut quasiment pas. Une situation qui s'explique par l'évolution d'une zone de basse pression au-dessus de l'Arctique, le fameux vortex polaire.
"Plutôt que prévu, le vortex polaire s'est désagrégé, et il faut savoir qu'un vortex polaire fort, c'est une dynamique atmosphérique forte et une fois qu'il n'est plus là, il n'y a plus rien qui bouge. Les dépressions restent sur place, les anticyclones restent sur place", explique Xavier Fettweis, climatologue à l'Université de Liège.
Et cette situation risque de durer. Sur une animation (voir notre reportage en vidéo), on peut observer les prévisions de précipitations des dix prochains jours. La Belgique est au milieu d'un "trou blanc", et pas une goutte de pluie n'est prévue. Le record du printemps le plus sec, qui date de 1996, sera probablement égalé mi-avril. En Haute Ardenne, la sécheresse sera même considérée comme extrême. Le risque de feu, enfin, sera très important. Une situation qui augmente la probabilité d'un été très chaud et très sec.
"La situation atmosphérique pourrait se débloquer d'ici là, mais si ça reste comme ça, l'été va alors être beaucoup plus chaud que la normale parce qu'une grosse partie de l'énergie en été est utilisée pour faire évaporer les sols, mais s'il n'y a plus d'eau dans le sol au début de l'été, toute l'énergie est utilisée pour faire grimper les températures, et ça entraîne des étés caniculaires comme on a eu en 2022, où on a eu un printemps très sec suivi d'un été sec et très chaud", précise Xavier Fettweis.
Ces situations de blocage météo qui perdurent sur le long terme sont de plus en plus fréquentes avec le réchauffement climatique.


















