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Les vagues de chaleur ont causé plus de 16.500 décès cet été dans les villes européennes, dont 269 en Belgique

Par RTL info avec Belga
Selon les calculs préliminaires des chercheurs anglais, le changement climatique serait responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes cet été en Europe.

Les pics de chaleur induits par le réchauffement climatique, qualifiés de « tueurs silencieux », ont provoqué l’été dernier 16.500 décès supplémentaires dans 854 villes européennes, selon une étude de l’Imperial College de Londres publiée mercredi. Le réchauffement climatique est ainsi responsable d’un triplement du nombre de décès.

L’analyse estime que le changement climatique, en augmentant les températures de 2,2°C en moyenne et jusqu’à +3,6°C, est responsable de 68 % des 24.400 décès dus à la chaleur entre juin et août derniers dans 854 villes européennes.

Les chercheurs de l’Imperial College de Londres et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine mettent en garde contre le fait que cette estimation n’est qu’un aperçu du nombre total de décès dus aux chaleurs extrêmes, les villes étudiées ne représentant qu’environ 30 % de la population européenne. Les vagues de chaleur sont comme des « tueurs silencieux », rappelle-t-on, car, bien souvent, les morts qui en découlent ne sont tout simplement pas enregistrées comme telles.

Les vagues de chaleur sont d’autant plus dangereuses et mortelles que la population européenne est vieillissante, mettent encore en garde les auteurs de l’étude.

Selon les calculs préliminaires des chercheurs anglais, le changement climatique serait responsable de 4.597 morts dus à la chaleur en Italie cet été, de 2.841 décès en Espagne, 1.477 en Allemagne, 1.444 en France, 1.147 au Royaume-Uni, 1.064 en Roumanie, 808 en Grèce ou encore 552 en Bulgarie et 268 en Croatie.

Pour la Belgique, qui a été touchée par deux vagues cet été, l’étude chiffre à 269 le nombre de morts supplémentaires cet été dans les 15 villes analysées (dont Bruxelles, Anvers, Gand, Charleroi, Liège…), dont 154 morts attribuables au changement climatique.

Des politiques nécessaires

« Cela peut paraître peu mais notre étude montre que des variations de quelques degrés seulement de la chaleur estivale peuvent faire la différence entre la vie et la mort pour des milliers de personnes », souligne Clair Barnes, chercheuse au centre de politique environnementale de l’Imperial College de Londres. « Plus les gouvernements mettront du temps à se passer des combustibles fossiles, plus les vagues de chaleur estivale seront mortelles, même avec des efforts d’adaptation aux températures extrêmes », avertit la scientifique.

Les vagues de chaleur sont d’autant plus dangereuses et mortelles que la population européenne est vieillissante, mettent encore en garde les auteurs de l’étude.

Si des politiques sont nécessaires pour protéger les populations de la chaleur, une sortie rapide des énergies fossiles reste la voie la plus efficace pour éviter des étés encore plus chauds et meurtriers, conclut l’étude.

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