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Un couple empoche 165.000€ en… provoquant des accidents de la route : « Je me considère comme une excellente conductrice », se défend la femme

Par RTL info
Aux Pays-Bas, un couple est accusé d’avoir orchestré près de 80 collisions volontaires sur des parkings afin de percevoir des indemnités d’assurance pour un montant total estimé à 165.000 euros, rapporte l’Algemeen Dagblad (AD).

Entre 2016 et 2020, Monica P. et Maikel S. ont été impliqués dans une série de 79 accidents de la circulation, suivant toujours le même scénario. Les faits se sont déroulés sur des parkings, où leur véhicule a été régulièrement percuté à l’arrière par d’autres automobilistes. Un couple vraiment malchanceux ? Pas vraiment. Selon le ministère public néerlandais, ces incidents ne sont pas dus au hasard.

D’après l’accusation, le couple circulait en boucle sur les parkings, guettant un conducteur inattentif pour provoquer un accrochage. Cette mise en scène leur aurait permis de réclamer et d’obtenir environ 165.000 euros auprès de plusieurs compagnies d’assurances.

« Ce sont eux qui reculent dans notre voiture »

Jugés une première fois, Monica et Maikel ont été condamnés à huit mois de prison, dont quatre avec sursis. Ils devaient également rembourser des indemnités à une compagnie d’assurances et à une victime. Toutefois, les deux accusés ont toujours nié les faits et ont fait appel de cette décision.

« Je me considère comme une excellente conductrice », a assuré Monica devant la cour d’appel. « Ce sont les autres conducteurs qui ne font pas attention. Ce sont eux qui reculent dans notre voiture. Pas l’inverse. »

Pour éclairer le tribunal, l’Institut médico-légal des Pays-Bas (NFI) a été sollicité. Selon leur analyse, il est « des millions de fois plus probable » qu’il s’agisse d’une fraude plutôt que d’un enchaînement malheureux de coïncidences.

Une quarantaine de véhicules utilisés

Le couple possédait pas moins de 43 véhicules différents au cours de cette période. Leur avocat a toutefois tenté de minimiser les faits, en expliquant qu’aucun gain financier réel n’était prouvé : « Si l’argent versé par l’assurance servait à réparer les véhicules, il n’y a aucun profit. Et si la voiture n’était pas réparée, sa valeur baissait fortement. »

Les compagnies d’assurances réfutent cet argument. Elles estiment que les réparations étaient souvent effectuées à bas coût, notamment par des connaissances du couple. Le procureur a requis la confirmation du jugement initial. Le verdict en appel sera rendu à une date ultérieure.

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