Le président français Emmanuel Macron a promis mardi lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais un "fonds de soutien" de 50 millions d'euros aux collectivités du département, dévastées par plusieurs jours de pluies, de crues et d'inondations, et dont les habitants, épuisés, redoutent une nouvelle montée des eaux.
Un autre "fonds exceptionnel de soutien" pour les agriculteurs, y compris ceux de Bretagne et Normandie touchés par les tempêtes, sera également lancé.
Le chef d'État a aussi annoncé depuis un gymnase de Saint-Omer le classement de 244 communes en catastrophe naturelle, 214 dans le Pas-de-Calais, "une trentaine dans le Nord".
Selon le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, 5.000 habitations ont été touchées par ces inondations "exceptionnelles" et "1.400 personnes évacuées" depuis le 6 novembre. Le bilan reste de "quatre blessés légers".
Emmanuel Macron doit se rendre dans une exploitation agricole de Saint-Omer, puis à Blendecques, commune particulièrement affectée par les inondations des derniers jours.
Les sept rivières du département surveillées par Vigicrues sont en vigilance orange crues: la Liane, la Lys amont, la Lawe-Clarence, la Canche, la Lys plaine, la Hem et l'Aa.
"Les pluies de ce mardi pourraient provoquer une remontée des niveaux", a prévenu l'organisme de prévision.
Sur décision de la préfecture, les établissements scolaires de 279 communes du département, soit 388 établissements, resteront fermés mardi comme la veille.
La CCI des Hauts-de-France a mis en place un guichet unique pour apporter "des premières solutions aux entreprises impactées face aux dégâts matériels, aux pertes d'exploitation et à l'épuisement".
Les Restos du Coeur ont fait un appel "urgent" pour "des dons de nourriture" et "des bénévoles" afin de distribuer les vêtements, couvertures et nourritures récoltés.
S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines.