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L’Allemagne n’a pas besoin de « conseils venant de l’extérieur », a déclaré vendredi le chef de la diplomatie allemande, en réaction à la stratégie nationale de Donald Trump prédisant un « effacement civilisationnel » de l’Europe et s’attaquant aux valeurs du continent.
« Des sujets comme la liberté d’expression ou l’organisation de nos sociétés libres » ne peuvent être discutées par Washington, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul en conférence de presse à Berlin avec son homologue islandaise. « Nous ne pensons pas non plus que quiconque doive nous donner des conseils à ce sujet, car cela est organisé par notre ordre constitutionnel », a ajouté le ministre conservateur.
Dans un document intitulé « Stratégie de défense nationale », le président américain s’en prend vivement aux Européens et soutient ouvertement les opposants aux valeurs promues par l’UE, notamment en matière d’immigration.
« Les États-Unis sont et resteront notre allié le plus important dans l’alliance »
« Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent (européen) sera méconnaissable dans 20 ans ou moins », peut-on lire dans ce texte publié dans la nuit de jeudi à vendredi. « Les États-Unis sont et resteront notre allié le plus important dans l’alliance (Otan) », a ajouté M. Wadephul, mais celle-ci est « axée sur les questions de défense et de sécurité ».
L’Allemagne attache aussi « une grande importance » selon lui à la présence de médias libres sur son sol, un autre sujet récent de dispute avec Washington. En septembre, le chef de la diplomatie allemande avait plaidé pour une presse « libre », « y compris » aux États-Unis, quand la Maison Blanche envisageait de raccourcir la durée des visas pour les journalistes étrangers.
