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Le Dalaï-Lama actuel s’appelle Tenzin Gyatso. Il est né le 6 juillet 1935 et a été reconnu comme Dalaï-Lama en 1937. À l’époque, les moines chargés d’identifier la réincarnation de leur chef spirituel – une tradition séculaire – ont vu en lui la réincarnation du précédent Dalaï-Lama. Il a été officiellement intronisé trois ans plus tard, à l’âge de cinq ans.
Chef spirituel du bouddhisme tibétain, et plus précisément de l’école Gelug, la plus influente du Tibet, le Dalaï-Lama est considéré comme la réincarnation d’un être éclairé, une sorte de divinité bouddhiste.
Son rôle est double. Sur le plan spirituel, il guide les bouddhistes tibétains, enseignant la compassion, la méditation et la philosophie bouddhiste. Sur le plan politique, il dirigeait autrefois le Tibet, qui était un État théocratique. Mais en 1959, après l’invasion du Tibet par l’armée chinoise, il s’est exilé en Inde avec ses fidèles. Il y a constitué un gouvernement en exil. Aujourd’hui, il n’a plus de rôle politique : les décisions concernant le Tibet sont prises à Pékin.
Prix Nobel
Le Dalaï-Lama joue également un rôle important en faveur de la paix. En 1989, il a reçu le prix Nobel de la paix pour son engagement non violent dans le conflit sino-tibétain.
Qui lui succédera ? Quatre scénarios sont envisagés :
- Suivre la voie traditionnelle : des moines identifieraient un enfant comme étant sa réincarnation, comme ce fut le cas pour lui.
- Une désignation par la Chine, qui pourrait nommer son propre Dalaï-Lama pour renforcer son contrôle sur le Tibet.
- Une nomination par l’actuel Dalaï-Lama lui-même – une possibilité qu’il a déjà évoquée.
- L’extinction de la fonction : il a aussi laissé entendre qu’il pourrait être le dernier Dalaï-Lama.
