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Les récentes décisions américaines ont un impact en Europe, notamment en Belgique. En cas de trêve, le prix du gaz devrait diminuer. En revanche, les taxes imposées par les Américains auront des répercussions sur le prix de nombreux produits du quotidien.
La politique menée par les États-Unis à l’international risque d’avoir de nombreuses répercussions dans plusieurs domaines, notamment celui de l’armement.
L'emploi lié à l'armement en Wallonie devrait doubler dans les prochaines années. Actuellement, 10 000 personnes travaillent dans ce secteur, pratiquement exclusivement dans le sud du pays.
Le chiffre d'affaires avoisine 1,8 milliard d'euros et devrait progresser rapidement. "Il faut vraiment voir la défense comme un secteur ayant un impact sociétal et capable d'insuffler un nouvel élan économique. On constate que le secteur de l'automobile est en déclin en ce moment. La défense peut être une alternative permettant à nos entreprises de se réorienter", expliquait Clarisse Ramakers, directrice générale d'Agoria, au micro de Bel RTL.
Le gaz, le plus impactant
L'autre conséquence majeure que nous allons ressentir concerne l'énergie, et plus particulièrement le gaz. En effet, depuis plusieurs mois, la Russie ne peut plus exporter de gaz vers l'Europe.
Cependant, l'apaisement des relations entre la Russie et les États-Unis a entraîné une baisse des prix depuis une dizaine de jours, et ce n'est qu'un début en cas de paix en Ukraine, selon cet expert. "Aujourd'hui, sur les marchés de gros, le prix du gaz est à 45 euros par mégawatt-heure. Si nous pouvions à nouveau importer du gaz russe, ce prix chuterait à environ 20-25 euros par mégawatt-heure. Concrètement, pour un ménage, cela représenterait une différence de 400 à 500 euros par an dans son budget", explique Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques et professeur à l'ULiège.
Mais quid de la suite ? L'Europe pourrait-elle à nouveau importer du gaz russe ? "Je pense que l'Europe n'a pas envie de recommencer à importer du gaz russe. En revanche, la Russie, elle, a un intérêt majeur à exporter à nouveau son gaz par gazoduc vers l'Europe. Quand je parle de l'Europe, je fais référence à l'Europe politique. Mais du côté des industriels, il devient extrêmement difficile de survivre avec un gaz aussi cher. Il y aura donc une pression industrielle sur le monde politique pour permettre un retour des importations de gaz russe", conclut-il.
Les taxes douanières, une mesure qui inquiète
Si la création d'emplois dans l'armement et la baisse du prix du gaz sont de bonnes nouvelles, un élément inquiète les marchés : la volonté des États-Unis d'imposer des taxes douanières de plus de 25 % sur les produits européens.
François Gemenne, politologue, explique : "Je suis certain que les tarifs douaniers mis en place hier par Donald Trump, et la réciproque qui sera appliquée en Europe, auront un impact sur les prix de certains produits".
Le nouveau positionnement des États-Unis dans les relations internationales aura de lourdes répercussions à travers le monde et bouleversera sans doute, d'une certaine manière, notre quotidien.


















