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L’armée équatorienne a entamé jeudi le déploiement de 3.000 militaires pour assurer le maintien de l’ordre dans la capitale Quito, face aux manifestations organisées par la plus grande organisation des peuples autochtones du pays.
La Conaie a appelé depuis la mi-septembre ses membres à des blocages routiers en réaction à la suppression de la subvention au diesel, dont le prix est passé de 1,80 à 2,80 dollars le gallon (3,8 litres), qui selon elle accentue la paupérisation de la communauté indigène.



Le week-end dernier, le chef de la Conaie, Marlon Vargas, a annoncé une radicalisation des protestations et a déclaré que « nous occuperons » Quito si nécessaire.
Le président équatorien Daniel Noboa a rétorqué que « personne ne peut venir prendre la capitale par la force » et a ordonné le déploiement de l’armée, permis par l’état d’urgence déclaré dans plusieurs provinces du pays, dont celle de la capitale.
Les manifestations, qui se sont concentrées à la périphérie de Quito, ont entraîné la mort d’un manifestant et fait 160 blessés parmi les civils, militaires et policiers. Quelque 110 personnes ont été arrêtées, selon les chiffres officiels et ceux des ONG.
« Des moyens aériens et terrestres ont commencé un grand déploiement vers la ville de Quito », a déclaré l’armée dans un groupe WhatsApp partagé avec la presse, soulignant que la mission, d’une capacité totale de 3.000 militaires, était de « préserver la sécurité » dans la capitale.



« Les forces armées n’autoriseront pas le chaos et le vandalisme, ainsi que la destruction de biens publics et privés », a ajouté l’armée qui a diffusé des images montrant des soldats parcourant le centre historique, où le siège présidentiel est entouré de barrières.
Entre 1997 et 2005, la Conaie avait déjà participé à des manifestations, parfois violentes, qui avaient abouti à la chute de trois présidents.



















