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Donald Trump a publié ce mercredi une vidéo générée par l'intelligence artificielle, dans laquelle il illustre ses ambitions pour le futur de Gaza.
Des yachts de luxe, des billets jetés en l'air, une statue géante de Trump en or, Elon Musk qui se délecte au bord de la plage, un enfant avec un ballon à l'effigie du président américain, un building "Trump Gaza" ou encore Donald Trump sirotant un cocktail avec Benjamin Netanyahou au bord d'une piscine... Non, vous ne rêvez pas: ces images ont bien été publiées par le président des Etats-Unis lui-même sur son réseau social Truth.
Générées par l'IA, les images reflètent la version idéalisée de ce qu'espère faire Trump de Gaza après la guerre qui l'a dévastée. Le 5 février, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, le président américain Donald Trump avait fait présage de cette vision pour le moins surprenante du futur de la bande de Gaza.
Le président américain avait effectivement annoncé que les États-Unis allaient "prendre le contrôle" de la bande de Gaza, affirmant qu'ils feraient "du bon travail" avec ce territoire... Avant d'imaginer Gaza comme la "Riviera du Moyen-Orient".
Plus précisément, Trump a évoqué l'idée de transformer Gaza en "Côte d'Azur du Moyen-Orient". Son plan impliquerait de déplacer la population palestinienne de Gaza vers d'autres pays, notamment l'Egypte et la Jordanie. Trump a parlé de "raser" la zone, de se "débarrasser des bâtiments détruits" et de développer économiquement le territoire.
"Un manque total de connaissance culturelle"
Dans la bande de Gaza, assiégée par Israël et transformée en champ de ruines, des habitants de Gaza ont critiqué la video.
"Cette vidéo de Trump (...) montre un manque total de connaissance culturelle", a jugé Nasser Abou Hadaid, un habitant de Khan Younès, dans le sud du territoire. "Ses conseillers devraient lui dire que partout dans le monde, les gens sont contre ce plan (...) Gaza ne deviendra pas une destination touristique comme l'Italie ou l'Espagne", a ajouté cet homme de 60 ans.
Pour Manal Abu Seif, une avocate de 23 ans, ce qui compte pour M. Trump, "c'est l'argent et les investissements. L'humanité n'a pas sa place". "Ce qui nous importe, c'est de voir Gaza et ses maisons reconstruites et de pouvoir vivre dans ces maisons. Gaza a besoin de liberté, de points de passage ouverts et d'emplois pour les jeunes, pas d'un terrain de jeu pour le tourisme et l'investissement", a-t-elle ajouté.


















