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"Il y a des martyres dans la mer": le Hamas demande l’arrêt du largage d’aide sur Gaza après des accidents mortels

Le Hamas demande l'arrêt des largages d'aide humanitaire sur la bande de Gaza. C'est ce que font de nombreux pays, dont la Belgique, pour acheminer de la nourriture aux habitants affamés. Le problème, c'est qu'une partie de ces colis sont largués en mer et que plusieurs Palestiniens se sont déjà noyé en tentant de les récupérer.

C’est la ruée à la vue du moindre parachute, qu’importe si la palette tombe à la mer : "J’ai fait 300 mètres même plus, mais j’ai réussi à avoir ceci", expliquent les Gazaouis sur place.

Récupérer quelques boîtes de nourriture. Certains se jettent à l’eau sans même savoir nager: "Il y a des martyres dans la mer. Environ trois. Mais personne ne s’est soucié d’eux."

Douze hommes se sont encore noyés lundi depuis le début des largages, selon le Hamas. Quand les palettes atterrissent sur la terme ferme, des bousculades mortelles peuvent se produire. Le bilan total fait état de 6 Gazaouis morts, qui y ont déjà laissé leur vie, piétinés : "Nous risquons notre vie pour une boîte de haricots, que nous partageons ensuite avec 18 personnes". Sur place, c'est la résignation : "Des gens meurent pour une boîte de thon, qui ne coûte même pas un quart de dollar."

La famine guette la moitié de la population. Un million d’hommes, de femmes et d’enfants : "Hier, l'UNICEF s'est assis avec des adolescents. Plusieurs ont dit qu'ils étaient si désespérés de voir ce cauchemar prendre fin qu'ils espéraient être tués."

Il n’y a qu’un point de passage dans le Sud pour faire entrer les camions humanitaires. Israël refuse d’en ouvrir d’autres : "Il existe un ancien point de passage qui pourrait être utilisé dans le Nord : à 10 minutes de là où ces gens supplient pour avoir de la nourriture. 10 minutes ! En ouvrant ce point de passage, nous pourrions mettre fin à cette crise humanitaire en l'espace de quelques jours." 

Le Hamas demande la fin des largages aériens, trop risqués, dit-il. Les Américains ont annoncé qu’ils les poursuivraient.

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