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L'archevêque de Strasbourg Luc Ravel, qui avait été visé par une inspection ordonnée par le Vatican après des critiques sur sa gouvernance, a annoncé sa démission dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.
"La paix étant le bien suprême (...), j'ai présenté ma démission au Saint Père, pour qui je prie tous les jours", écrit Mgr Ravel dans ce communiqué.
L'ecclésiastique ne révèle pas les motifs de sa démission mais laisse cependant entendre que son éviction serait liée à sa gestion des dossiers liés aux abus sexuels dans l'Eglise.
"J'ai toujours agi au plus près du droit et de ma conscience, en ayant beaucoup consulté à chaque décision, pour prendre des mesures difficiles, mais qu'on m'aurait reproché ultérieurement de ne pas avoir prises, au vu des éléments en ma possession", affirme-t-il.
"Les implications pénales d'un certain nombre de dossiers relèvent de l'institution judiciaire", poursuit-il, "Pour le reste, le secret pontifical, que nous avons à respecter, relève du Nonce apostolique".
En vertu du régime concordataire en Alsace-Moselle, l'archevêque de Strasbourg est nommé par décret du président de la République, après décision du Saint-Siège.
Les critiques sur sa gestion du diocèse, qualifiée de solitaire et autoritaire par certains collaborateurs, prêtres et fidèles, remontées jusqu'à Rome, avaient poussé le pape à ordonner une inspection générale en juin 2022.
Depuis, ses résultats n'avaient pas été communiquées, nourrissant un mécontentement local.
Une quinzaine de catholiques avaient manifesté devant la cathédrale pour demander le départ de cet ancien évêque aux armées, nommé à Strasbourg en 2017.
Une pétition demandant sa démission avait par ailleurs réuni plus d'un millier de signatures jeudi.