Partager:
Les employés de la ville de Bangkok sont priés de travailler chez eux jeudi et vendredi, en raison d'un nouveau pic de pollution atmosphérique dans la capitale thaïlandaise.
"Tous les employés de la métropole seront en télétravail (...) les 15 et 16 février", a déclaré mercredi soir le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, en incitant les organisations partenaires à prendre des mesures similaires.
L'appel au télétravail concerne environ 60.000 personnes, a-t-il indiqué.
Jeudi, un brouillard irrespirable a recouvert la ville d'environ six millions d'habitants intra-muros, prisée des touristes pour ses temples et ses stands de nourriture de rue.
Le niveau de particules fines PM2.5 a excédé de quinze fois le seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), durant la matinée, selon l'organisme indépendant IQAir, qui a placé Bangkok dans le top 10 des villes les plus polluées au monde.
D'autres régions du royaume, dans le Nord et le Nord-Est notamment, sont aussi exposées à des niveaux dangereux de pollution, d'après la même source.
"Nous avons beaucoup de problèmes avec la pollution en ce moment, donc nous devons agir dès maintenant pour réduire les conséquences sur la population", a déclaré le Premier ministre Srettha Thavisin.
Dans la capitale, près de 25% de la pollution de l'air est liée aux émissions des véhicules, a-t-il rappelé, en évoquant d'éventuelles mesures contre les moteurs diesel, ou pour promouvoir les voitures électriques.
Les fumées provenant des incendies de forêt et du brûlage des chaumes, ainsi que les rejets atmosphériques des industries sont les autres raisons qui expliquent ce "smog", récurrent à cette période de l'année en Thaïlande, en pleine saison sèche.
Malgré les appels à ne pas sortir de chez soi, les rues de Bangkok continuaient à grouiller de vie.
"Si je reste à la maison, je meurs de faim (...) Les gens comme moi doivent sortir pour joindre les deux bouts", a expliqué à l'AFP Jarukit Singkomron, 57 ans, qui travaille comme moto-taxi.
Le gouvernement a soumis début janvier un projet de loi contre la pollution atmosphérique, qui prévoit notamment de faire payer des amendes aux pollueurs au-delà de certaines limites.
Entre janvier et avril 2023, plus de deux millions de personnes ont souffert de problèmes de santé liés à l'air vicié, selon les autorités.