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Le gigantesque incendie qui a embrasé le principal dépôt de munitions de l'armée tchadienne dans la nuit de mardi à mercredi à N'Djamena n'a pas fait "beaucoup" de victimes civiles, a assuré à l'AFP le gouvernement, sans plus de précisions sur le bilan total.
L'origine du sinistre, marqué par de nombreuses explosions en chaîne, n'est "pas criminelle", et selon les premières constatations et "il y a eu quelques morts dans la poudrière même", a ajouté mercredi matin Abderaman Koulamallah, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Le bilan est en train d'être établi. Il y a moins de morts et de dégâts que prévu. On s'attendait à des dizaines et des dizaines de morts, finalement les dommages collatéraux ne sont pas très importants", a-t-il affirmé, ajoutant: "Il n'y a pas beaucoup de civils qui ont perdu la vie".
"Les militaires ont eu le temps d'évacuer les véhicules, les armes lourdes etc. et ont pu eux-mêmes se mettre à l'abri", selon M. Koulamallah.
À l'origine du sinistre, "cela doit être un problème non intentionnel, il n'y a pas de cause criminelle pour l'instant mais l'enquête va le déterminer", a conclu le ministre.
Le ciel de la ville a paru s'embraser littéralement au-dessus du quartier de Goudji et de sa "poudrière", le nom communément donné au plus important dépôt de munitions de tous calibres et d'armes lourdes de l'armée, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
De très nombreuses et très puissantes détonations ont résonné deux heures durant, faisant trembler des bâtiments parfois jusqu'à 6 ou 7 kilomètres du sinistre, avant de s'espacer puis cesser vers minuit et demi mercredi (01h30 heure belge). Une épaisse fumée rougeâtre s'élevait encore dans le ciel, visible à plusieurs kilomètres.