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La Ville de Dinant a décidé d'un moratoire concernant l'ouverture de nouveaux gîtes sur la commune. Dans certains villages, une maison sur deux sert à l'accueil des touristes. Certaines communes ont déjà pris cette décision il y a plusieurs années, pour retrouver un certain équilibre.
Cela fait 30 ans que Véronique tient des gîtes à Foy-Notre-Dame, près de Dinant. Et ces dernières années, elle a vu son village complètement se transformer. "Trop de gîtes dans un village, ça enlève le charme d'avoir un gîte dans un village. Ça devient plus un esprit de village de vacances que d'un village où on vit", confie-t-elle.
Aujourd'hui, Dinant dit stop à toute nouvelle demande dans l'attente de réaliser un cadastre, en espérant que cette décision aura un impact sur le prix de l'immobilier.
"Incontestablement, quand vous achetez un bâtiment à un prix X et que vous l'exploitez pendant 3, 4 ou 5 ans, in fine, après vous revendez un chiffre d'affaires, et donc, pas un bâtiment avec sa valeur réelle. Donc vous gonflez artificiellement la valeur de l'immobilier et vous rendez inaccessible cet immobilier aux gens du cru, aux gens qui habitent, qui ont vécu, qui ont été élevés ici", explique Christophe Tumerelle est échevin de l'urbanisme à Dinant.
"Le sol doit rester libre pour le logement"
Dans la vallée de l'Ourthe, Rendeux a retrouvé aujourd'hui un certain équilibre. Après le Covid, la commune a durci ses conditions.
"On considère que les personnes qui n'habitent pas dans la commune ne savent pas s'occuper convenablement d'un gîte. Donc si quelqu'un vient pour construire une nouvelle construction en usage de gîtes, on refuse. On pense que le sol doit rester libre pour le logement", estime Cédric Lerusse, bourgmestre de Rendeux.
Résultat : les dernières maisons vendues à Rendeux servent uniquement au logement. Un équilibre que Dinant espère retrouver bientôt.


















