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Trump, qui pourrait bientôt annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie, avertit Poutine qu'il "joue avec le feu".
Donald Trump, qui pourrait bientôt annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie, selon des médias américains, a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, estimant qu'il "jouait avec le feu".
"Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas c'est que sans moi, la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRES MAUVAISES. Il joue avec le feu !", a écrit le président américain, dans un message publié sur son réseau Truth Social.
Sur la même plateforme, il avait déjà estimé dimanche, au cours d'un week-end de frappes russes massives sur l'Ukraine, que le dirigeant russe était "devenu complètement fou".
Selon CNN et le Wall Street Journal, Donald Trump pourrait annoncer dès cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie. Il s'agirait d'une nette rupture pour le milliardaire républicain.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump misait plutôt sur un rapprochement avec le maître du Kremlin, avec lequel il se flattait jusqu'ici d'avoir une relation privilégiée, pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe de l'Ukraine. Selon le Wall Street Journal, les nouvelles mesures à l'étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire.
Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsay Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites "secondaires". De telles sanctions cibleraient non pas la Russie mais les pays qui achètent des hydrocarbures et matières premières russes, avec pour objectif de tarir une source de revenus cruciale pour le pays dirigé par Vladimir Poutine.
Les deux parlementaires proposent ainsi de taxer à hauteur de 500% toutes les marchandises importées aux États-Unis en provenance de pays faisant affaire avec Moscou.
Quelles sont les sanctions américaines actuelles sur la Russie ?
Pour l'instant, il n'y a pas eu de levée des sanctions américaines, le dispositif n'a pas bougé. Mais ces sanctions, quelles sont-elles ?
Depuis l'annexion de la Crimée en 2014, et surtout après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, les États-Unis ont imposé une série de sanctions économiques, financières et commerciales très strictes contre la Russie.
Il y en a de toute sorte, tel que le gel des avoirs des banques russes, le gel des avoirs et l'interdiction de voyager pour de nombreux responsables politiques, membres du gouvernement russe et proches de Vladimir Poutine, des embargos sur le pétrole, le gaz et le charbon russes, l'interdiction d'exporter certaines technologies et biens stratégiques vers la Russie, ... Ces sanctions ont été renforcées et élargies au fil des années de guerre, notamment sous la présidence de Joe Biden.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les sanctions sont restées telles quelles. Le président américain s'est gardé de les durcir, comme le lui demandent les Européens.
Par contre, en ce qui concerne des éventuels assouplissements, Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait le faire... Ce pourrait être un moyen de pression sur les Russes pour qu'ils acceptent un cessez-le-feu et de s'engager dans des négociations de paix. Cela permettrait aussi de favoriser des opportunités économiques pour les entreprises et investisseurs occidentaux.
C'est pour ces raisons qu'en mars dernier, selon Reuters, la Maison Blanche avait demandé au Département d’État et au Trésor fédéral de dresser une liste de sanctions susceptibles d’être assouplies.
Cependant, avant de partir, Joe Biden a mis des bâtons dans les roues de son successeur, en renforçant les garde-fous législatifs. Par exemple : toute levée de sanctions doit être notifiée au Congrès qui dispose d’un droit de regard et peut bloquer la décision dans un délai de 30 jours. Cela rend un assouplissement unilatéral difficile, surtout sans avancée majeure vers la paix en Ukraine.
Retrouvez Vous êtes dans le journal tous les soirs du lundi au vendredi à 18h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.


















