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Tout commence jeudi dernier avec la publication d’un article dans le Wall Street journal. Le quotidien économique et financier révèle l’existence d’une lettre compromettante, un texte écrit par Donald Trump dans un livre d’or à l’occasion des 50 ans de Jeffrey Epstein.
Sur l’un des pages, on peut voir un dessin représentant une femme nue. Et sous la taille de cette femme, la signature de Trump dans un gribouillis qui ressemble fortement à des poils pubiens. Il rédige aussi un dialogue assez obscur entre lui et Epstein, évoquant des merveilleux secrets et des énigmes qui ne vieilliront jamais. Une blague sans doute, qui parle aux deux hommes et qui relance toutes les suspicions.
Aucune preuve à ce jour
À ce jour, il n’y a aucune preuve de l’implication de Donald Trump dans ce scandale. On sait que les deux hommes étaient proches. Ils se sont beaucoup fréquentés entre 1990 et 2004 et il y a des photos d’eux posant ensemble lors de soirées, avec des mannequins. Mais contrairement à Jeffrey Epstein, il n’y a aucun témoignage à charge contre Trump. Aucun en tout cas qui le mette en cause dans ce scandale pédocriminel.
Rappelons que Jeffrey Epstein a été arrêté en juillet 2019 pour trafic sexuel de mineures à grande échelle. Il a été retrouvé pendu dans sa cellule le 10 août de la même année, juste avant son procès.
Au début de son mandat, Donald Trump avait promis de révéler une liste secrète des clients de Jeffrey Epstein. Mais nouveau rebondissement, aujourd’hui : le gouvernement américain affirme ne pas avoir de preuve de l’existence de cette fameuse liste.
Cela énerve certaines figures du mouvement Maga (« Make America great again ») qui sont convaincues que les autorités protègent des personnalités de premier plan liées à cette affaire. Ils reprochent un manque de transparence au président américain.
Diversion
Donald Trump quant à lui tente de détourner l’attention comme il le peut. Il multiplie les annonces comme le départ des États-Unis de l’Unesco, la déclassification de 230.000 pages d’archives confidentielles sur Martin Luther King, il relance aussi les accusations de trahison contre l’ex-président démocrate Barack Obama. Et force est de constater que cela ne marche qu’à moitié.
Pour tenter d’apaiser le climat, le ministère de la Justice a annoncé il y a deux jours qu’il allait se pencher sur le dossier, notamment en interrogeant Ghislaine Maxwell, l’ex-compagne et complice du délinquant sexuel qui a été condamnée à 20 ans de prison en 2022.
