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Des milliers de personnes sont tombées malades en raison d'un brouillard toxique de pollution dans l'est du Pakistan, obligeant les autorités à fermer jusqu'à dimanche parcs, écoles, centres commerciaux et autres services dans plusieurs villes, dont Lahore, écrit vendredi le média public britannique BBC.
Au cours des derniers jours, l'indice de qualité de l'air à Lahore, qui mesure le niveau de particules fines présentes dans l'air dans la deuxième plus grande ville du Pakistan, a enregistré des taux quatre fois supérieurs à la moyenne jugée "satisfaisante". Les autorités provinciales du Pendjab conseillent dès lors à la population de porter des masques buccaux en extérieur.
"Je me déplace beaucoup (à mobylette) pour mon travail. Quand je rentre à la maison, mes yeux sont irrités", témoigne Ameer Hamza, vendeur. Une mère de famille indique, elle, que sa fille d'un an et demi éprouve des difficultés à s'alimenter en raison de cloques qui se sont formées autour de sa bouche à cause de la pollution.
Selon l'indice de qualité de vie liée à l'air, développé par l'Université de Chicago, la pollution atmosphérique réduit de près de sept ans l'espérance de vie dans les régions les plus exposées du Pakistan, dont Lahore.
Le nord-ouest de l'Inde, région frontalière du Pakistan, est confronté au même problème de pollution.
Des deux côtés de la frontière, les experts dénoncent une réaction timide des autorités, qui ont imposé des fermetures, des limitations temporaires du trafic automobile, ou caressent l'idée - non concrétisée jusqu'à présent - de provoquer artificiellement des pluies sur New Delhi, capitale de l'Inde située dans le nord du pays.
Certains pointent comme source principale de cette pollution l'habitude, dans ces régions, de brûler les restes des récoltes estivales avant les plantations hivernales. D'après les médias locaux, la question sera abordée par la diplomatie des deux pays.