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La diffusion d’une image générée par intelligence artificielle montrant Donald Trump habillé en pape provoque une vive indignation, en particulier en Italie, alors que le Vatican est en deuil après la mort de François.
Le geste est jugé inapproprié, voire insultant. Donald Trump a publié sur ses réseaux sociaux une image de lui-même dans une mise en scène pontificale, vêtu d’une mitre, d’une crosse et d'une cape blanche, comme un pape.
Cette image, manifestement générée par intelligence artificielle, évoque les codes de la communication religieuse et a été diffusée à un moment particulièrement sensible pour les catholiques : quelques jours seulement après le décès du pape François.
Une image provocante en pleine période de deuil
Alors que le Vatican pleure encore la disparition du souverain pontife et que le conclave s’apprête à désigner son successeur, ce montage a été perçu comme une provocation. Outre-Atlantique comme en Europe, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette mise en scène jugée déplacée, voire offensante.
"La Conférence catholique de l’État de New York" a exprimé son choc dans un communiqué : "Nous venons d'enterrer notre bien-aimé pape François. Le conclave approche. Il n'y a rien d'amusant dans cette mise en scène. Ne vous moquez pas de nous".
Indignation politique et médiatique en Italie
C’est toutefois en Italie que la polémique a pris le plus d’ampleur. Matteo Renzi, ancien chef du gouvernement, a vivement réagi sur le réseau X (ex-Twitter) : "Une insulte pour les croyants, un affront aux institutions", qualifiant Donald Trump de "clown".
Est-ce vraiment cet homme que Giorgia Meloni considère comme un mentor ?
Alessandra Maiorino, sénatrice du Mouvement 5 Étoiles (gauche), a également dénoncé une provocation malvenue : "Est-ce vraiment cet homme que Giorgia Meloni considère comme un mentor ?" a-t-elle lancé, critiquant les liens politiques entre la cheffe du gouvernement italien et le président américain.
La presse italienne s’en est aussi emparée. La Repubblica a fustigé ce qu’elle considère comme un acte de "mégalomanie pathologique".
Le Vatican reste silencieux
Malgré le tumulte, le Saint-Siège, fidèle à sa tradition de réserve, a choisi de ne pas commenter l’affaire. Matteo Bruni, porte-parole du Vatican, a refusé toute déclaration, laissant les critiques se répandre hors des murs de la Cité papale.
Ce montage, qui pourrait passer pour une plaisanterie à d'autres moments, résonne ici comme un manque de respect en période de deuil. Dans un contexte aussi solennel, l’image d’un Donald Trump grimé en pape semble avoir franchi une ligne rouge pour de nombreux catholiques.



















