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Le sénateur nigérian Ike Ekweremadu a été reconnu coupable jeudi par un tribunal londonien d'avoir voulu faire prélever l'an dernier le rein d'un jeune homme afin de le faire greffer sur sa fille.
Outre le sénateur, son épouse Béatrice, et un médecin ayant servi d'intermédiaire ont également été reconnus coupables d'avoir conspiré pour emmener au Royaume-Uni le jeune homme, originaire de Lagos, pour prélever son rein.
La fille du couple, Sonia, 25 ans, a elle été innocentée.
L'influent sénateur, ancien vice-président du Sénat nigérian, et sa femme avaient plaidé non coupable à l'ouverture du procès qui a fait grand bruit dans leur pays, tout comme leur fille et le médecin jugés à leurs côtés.
Les peines seront connues le 5 mai mais ils risquent la prison à vie en vertu de la loi sur l'esclavage moderne. Ils étaient formellement accusés dans le cadre de cette loi de complot pour avoir organisé le voyage d'un tiers en vue de son exploitation.
La victime, que les accusés avaient fait passer pour le cousin de Sonia, était un vendeur de rue à Lagos auquel on avait promis, selon l'accusation, jusqu'à 7.000 livres sterling (7.800 euros), ainsi que la promesse de travailler et rester au Royaume-Uni.
Au Royaume-Uni, il est légal de donner un rein de manière altruiste mais illégal de le faire pour une "récompense" financière ou matérielle.
Durant le procès, le jeune homme avait raconté qu'il pensait qu'on l'avait fait venir au Royaume-Uni pour travailler et ne s'est rendu compte qu'une fois face aux médecins britanniques qu'il s'agissait d'une transplantation d'organe.
Il s'était alors rendu à la police "à la recherche de quelqu'un pour (lui) sauver la vie". L'opération n'a pas eu lieu.