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« Toute opération avec les avoirs souverains de la Russie sans l’accord de la Russie serait du vol. Et il est clair que le vol de fonds de l’État russe aura des conséquences d’ampleur », a dit, dans un communiqué l’ambassadeur de Russie à Berlin, Sergueï Netchaïev.
Selon lui, la réputation de l’UE dans le monde des affaires « pourrait être détruite », évoquant aussi d’« interminables procédures judiciaires », et un « chemin vers l’anarchie juridique et la destruction des fondements du système financier mondial » dont l’Europe serait la première victime. « Nous sommes confiants sur le fait que Bruxelles et Berlin comprennent cela », a-t-il estimé.
Le chancelier Friedrich Merz s’est rendu vendredi soir en Belgique pour « convaincre » Bart De Wever du bien-fondé du plan de la Commission européenne de recourir aux avoirs russes gelés pour soutenir Kiev, en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
« Un échange constructif »
Dans une déclaration après cette réunion, M. Merz a évoqué un « échange très constructif ». « La préoccupation particulière de la Belgique concernant la question de l’utilisation des avoirs russes gelés est indéniable et doit être traitée (…) de manière que tous les États européens supportent le même risque », a-t-il déclaré.
Les dirigeants ont convenu « de poursuivre leurs discussions dans le but de trouver une solution commune » d’ici leur prochain sommet les 18 et 19 décembre, a indiqué le porte-parole de Merz, Stefan Kornelius.
L’Ukraine souffre sur le front militaire mais aussi diplomatique, Donald Trump, mettant la pression pour mettre fin à la guerre tout en étant suspecté de favoriser la Russie qui a envahi l’Ukraine en février 2022.
Les Européens n’ont pas les ressources considérables
L’exécutif européen a présenté un plan de recours aux avoirs russes gelés en Europe, mais il se heurte jusqu’à présent à l’hostilité de la Belgique, car c’est dans notre pays qu’est basée la société Euroclear, qui détient quelque 210 milliards d’euros de ces avoirs, sur 235 milliards en tout dans l’UE.
Près de quatre ans après le début de l’invasion, l’UE cherche un mécanisme qui ne minerait pas l’euro et ne mettrait pas en danger des actifs européens à l’étranger. Pour l’ambassadeur russe à Berlin, le fait que l’UE veuille utiliser ces avoirs montre que les Européens n’ont pas les « ressources considérables » qu’il faudrait pour que l’Ukraine puisse continuer de se battre.
















