Accueil Actu Monde International

"Une trahison", "Nous avons préféré arrêter": quelle image ont les Américains de Belgique de leur président Donald Trump?

Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les changements profonds dans les relations entre les États-Unis et l'Europe sont devenus monnaie courante. Nous sommes allés à la rencontre des États-uniens qui vivent en Belgique afin de voir quel regard ils portent sur cette "nouvelle" Amérique.

Gérald Loftus a dédié sa vie à la diplomatie américaine. Il est en Belgique depuis 30 ans. Impliqué dans la gestion de l'OTAN sous les présidents Carter, Reagan, Bush et Clinton, c'est un démocrate convaincu.

Les propos de Donald Trump envers l'Europe l'ont choqué (NDLR: le président a asséné que l'Union européenne avait été décidée pour "entuber" les États-Unis, en brandissant la menace de droits de douane à 25%): "Pour moi c'est une trahison des principes de longue date. Je suis attristé, j'ai même honte de la position du président des États-Unis."

Le jour de notre reportage, il a rendez-vous avec une autre démocrate, américaine elle aussi. Ils partagent la même position face à l'arrivée de Donald Trump et constatent parfois un changement de regard des Européens. "Je sens une tristesse parce qu'il avait une relation historique d'amitié et de confiance entre la Belgique et les États-Unis. Maintenant, je vois que ça commence à se casser", regrette Stéphanie Quintao, membre des Democrats abroad Belgium.

Ces États-uniens ont une volonté dans ce contexte tendu: éviter une vision unique de l'Europe envers les États-Unis. "Je pense que c'est une opportunité de montrer aux Belges et aux Européens que tous les Américains ne sont pas du côté de Trump. Que plus de la moitié du pays a voté pour quelqu'un d'autre ou n'a pas voté du tout", ajoute Gérald.

Pour les besoins du reportage, nous avons cherché des Américains qui soutiennent Donald Trump en Belgique, sans succès. Une association de républicains existait il y a quelques années. Voici sa position: "Donald Trump ne représente plus le parti républicain. Nous avons préféré arrêter."

À Bruxelles toujours, dans une rédaction spécialisée sur la législation des entreprises, nous retrouvons Tood. Il a la double nationalité. Il n'est pas militant, mais depuis quelques jours, il est profondément attristé: "C'est un choc. Quand on voit que les États-Unis sont plutôt du côté de la Russie ou de la Chine qui ne sont pas des démocraties. Oui, c'est choquant", avance le journaliste.

Ces Américains de Belgique partagent tous le même souhait: ils ne veulent pas voir les relations avec l'Europe se compliquer. Ils espèrent du changement… dans quatre ans.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus