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Primaire ou pas, les militants de droite veulent "un seul" candidat

Primaire ou pas primaire, les militants de droite, réunis à La Baule pour la pré-rentrée de LR ou à Brive autour de Valérie Pécresse, veulent éviter à tout prix la division et rêvent d'"un seul" candidat à la présidentielle.

Militante au Croisic, commune voisine de La Baule (Loire-Atlantique), Geneviève Ribeyre n'est "pas tellement pour la primaire" car elle veut à tout prix "éviter la division", mais elle "croit" que la droite va arriver au second tour de la présidentielle.

"La solution c’est des négociations entre les candidats", ajoute cette militante de plus de trente ans. Elle voit trois candidats émerger à droite parmi les cinq qui ont annoncé se présenter en 2022: l'ex-LR Xavier Bertrand qui refuse de participer à une primaire, l'ex-LR Valérie Pécresse, qui organise sa propre rentrée à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), et Michel Barnier, applaudi par les jeunes LR à La Baule.

Son mari, François Ribeyre, ne sait pas encore quel sera son candidat favori. "On est tout sauf Macron-Le Pen", dit-il en riant. Il juge toutefois "anecdotique" la candidature surprise du très droitier Eric Ciotti, qui réunit ses troupes samedi soir près de Nice: "Il veut peut-être être ministre de l’Intérieur".

Conseillère municipale au Croisic, Christine Perrot plaide aussi pour "des négociations pour qu’il n'y ait pas trop" de candidats. Elle ne sait pas lequel choisir, "entre Xavier Bertrand et Valérie Pécresse" et attend de lire leurs programmes.

Militant en Bretagne et proche du député Julien Aubert, absent à la Baule, le jeune Mathieu est "dans l’expectative" mais trouve "intéressante" la candidature de l'ancien négociateur du Brexit Michel Barnier, car il "donne des signes à la droite populaire sur les questions de l'immigration --Michel Barnier propose un moratoire, ndlr-- et de l’Europe".

- Dindon -

Pour lui, "la primaire est la moins mauvaise des solutions pour sortir de l'impasse", mais il est "inquiet" que Xavier Bertrand "fasse cavalier seul" et espère qu’il intégrera la primaire. "C’est important que le candidat choisi par la primaire ne se retire pas. On n'est pas le dindon de la farce et on n’a pas à se soumettre aux demandes de quelqu'un qui ne joue pas collectif".

Chapeau de paille siglé Les Républicains vissé sur la tête, André, 83 ans, considère que c'est "très bien qu'il y a de nombreux candidats" mais préfèrerait qu'il n'y ait pas de primaire, affichant d'emblée son soutien à l'unique femme candidate, Valérie Pécresse.

Sa femme Marie "ne pense pas qu’ils se déchireront, ce sera une exposition" de propositions mais elle a la dent dure contre le "cavalier seul" de Xavier Bertrand. "Son comportement me déplaît, je ne suis pas d'accord".

A Brive, autour de Valérie Pécresse, Thierry Aubian, 44 ans, qui n'est pas encarté LR, pense que Xavier Bertrand "n’aura pas le choix" de participer à la primaire, "sinon il ne pourra pas réaliser son rêve de devenir président".

"Chez Bertrand, on retrouve l’état d’esprit guerrier de Sarkozy, mais il lui manque la noblesse de Chirac. Valérie Pécresse a cette noblesse. Elle a le recul, l’analyse, l’écoute", souligne ce partisan.

"Je ne vois pas comment Bertrand peut éviter de se soumettre à une primaire", abonde un élu.

Martine, 68 ans, venue de Seine-et-Marne et levée à 4H00 pour arriver à temps, explique qu'elle n'est "pas de droite: j'ai voté Ségolène Royal!".

Mais "je veux une femme présidente", dit-elle, "je pourrais voter pour Valérie Pécresse. Pas pour Xavier Bertrand, il y a un truc qui ne me plait pas chez lui, sur la sincérité".

Marie-Flor, 47 ans, conseillère municipale en Gironde, adhérente à Libres !, tenante d’une droite pondérée, considère que la présidente de la région Ile-de-France "en a encore sous la pédale, elle peut monter".

Mais "il faut qu’il y ait un seul candidat à la fin. Sinon c’est mort. Peu importe que ce soit via la primaire ou autrement".

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