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Le groupe djihadiste État islamique appelle, dans son dernier bulletin publié jeudi, à multiplier les attaques en Occident, rapporte sur LinkedIn Rita Katz, du Site Intelligence Group, une organisation spécialisée dans le suivi des activités terroristes en ligne, mais dont l’expertise est parfois contestée.
L’EI mentionne spécifiquement les réfugiés musulmans en Belgique, auxquels il s’adresse pour qu’ils ciblent « les fêtes, les synagogues et les églises ».
Dans le bulletin, l’attentat de Sydney est utilisé comme « un tremplin pour inciter à de nouvelles attaques », selon Rita Katz. Le groupe terroriste suggère dans le texte avoir joué un rôle dans l’attaque en Australie, sans toutefois en revendiquer officiellement la responsabilité.
La directrice du Site Intelligence Group souligne que ce type d’appel ciblé (ici formulé explicitement pour la Belgique) « est rare dans les médias de l’EI ». « De nombreuses newsletters se contentaient ces dernières années de répéter les mêmes discours religieux extrémistes bien connus », précise-t-elle.
Dimanche dernier, deux hommes, un père et son fils, ont ouvert le feu et tué 15 personnes assistant à une fête juive sur la plage de Bondi, à Sydney. Cet acte était motivé par l’idéologie du groupe djihadiste État islamique, selon les autorités. Le père a été abattu et le fils grièvement blessé.
Ces appels sont rarement suivis d’effet
L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) a confirmé jeudi soir à Belga être au courant de ces informations et a indiqué que les services compétents suivaient la situation de près. Il n’y a toutefois, pour l’heure, aucune indication d’une menace concrète dans notre pays, affirme-t-il.
« Il arrive fréquemment, après un attentat – surtout s’il est réussi –, que des appels soient lancés pour en commettre d’autres ailleurs », explique le porte-parole de l’Ocam, Steve Charlier. « Mais ces appels sont rarement suivis d’effet. » Il confirme toutefois qu’il est exceptionnel que la Belgique soit spécifiquement désignée comme cible.
L’Ocam rappelle enfin que le niveau de la menace générale pour la Belgique reste au niveau 3 (grave) sur une échelle de 1 à 4, ce qui signifie que la survenance d’une attaque est jugée « possible et vraisemblable ».
Plus tôt cette année, des pamphlets numériques avaient déjà appelé à des attaques en Belgique, sans qu’aucun acte ne s’en soit suivi.

















