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Dans un garage de la périphérie de Liège, les clients défilent pour faire monter leurs pneus hiver. Une habitude de saison bien ancrée pour certains, beaucoup moins pour d’autres. « La sécurité, c’est mettre toujours de bons pneus, ça c’est sûr. Ce n’est pas toujours facile pour tout le monde, mais évidemment, c’est nécessaire », estime l’un. « Je fais attention et je viens souvent » , assure l’autre.
Selon un sondage mené cet été auprès de professionnels du secteur, plus d’une voiture sur sept présente de mauvaises combinaisons de pneus en Belgique. « 15 % de voitures n’ont pas d’homogénéité de pneus sur un même essieu, indique Filip Rylant, porte-parole de Traxio (fédération du secteur automobile). C’est beaucoup parce qu’il s’agit de 900 000 véhicules qui roulent en situations d’insécurité en Belgique ».
Des chiffres en constante hausse ces dernières années. Taille, marques, dimensions, saisons, symboles de vitesse, profondeur du profil… les anomalies sont multiples. « On a déjà vu des gens qui étaient équipés avec deux pneus hiver à l’avant, deux pneus été à l’arrière, raconte Nicolas Simar, garagiste. La loi l’autorise, donc c’est légal. Mais par contre, c’est très, très, très dangereux ». Des situations qui ne sont pas sans risques.
« On va avoir des réactions qui sont imprédictibles tout d’abord, explique Filip Rylant. Cela empêche aussi aux systèmes de sécurité comme l’ABS ou autres programmes de stabilité incorporés de bien fonctionner. On prend des risques inutiles ».
Dans les virages, comme au freinage, le pneu reste l’unique point de contact avec la route, d’où l’importance d’y être attentif.
















