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"Le soir-même, le lundi soir, je commence à recevoir plein de messages de mon entourage, d'extras qui travaillent ici… je me dis, qu'est-ce qu'il se passe ? Et là, je découvre qu'il y a polémique, il y a vraiment une bombe qui a été lancée", explique Céline, patronne du restaurant "Au Tir' Bouchon".
Elle a présenté ses excuses immédiatement: "Ce n'était pas volontaire", assure-t-elle. C'est un proche de Céline qui aurait publié l'annonce.
"Nous avons déjà eu des personnes beaucoup plus fortes"
La publication a provoqué de nombreuses réactions négatives avant d'être retirée. On pouvait y lire "Recherche serveuse expérimentée. Prestance, élégance et beauté souhaitée". Cathy, serveuse au restaurant depuis plusieurs années, regrette ce bad buzz. Selon elle, c'est une mauvaise pub qui ne correspond pas à l'établissement : "Ce n'est pas notre mentalité d'avoir un stéréotype de personne. Nous avons déjà eu des personnes beaucoup plus fortes (sic) qui étaient de très belles personnes, très sympathiques et très gentilles", affirme-t-elle. "Ce n'est vraiment pas le critère de sélection de l'établissement."
Des sanctions en justice
Au niveau de la justice, une législation réprime les comportements sexistes. Il faut par exemple expliquer pourquoi c'est une femme qui est recherchée et pas un homme. "Si l'on insère un critère relatif à la beauté dans une annonce, ce n'est pas repris par la loi en tant que tel mais tout s'inscrit dans un contexte général qui sera soumis à l'appréciation d'un magistrat pour une sanction", indique Pierre-Alexandre Napoli, avocat pénaliste.
Il est trop tôt pour parler d'une sanction. Céline et son équipe préfèrent oublier cette polémique et continuer de travailler malgré la période difficile vécue par tout le secteur de l'Horeca.